Biti : la seconde main concerne aussi le BTP

La Rochelle (Charente-Maritime) – En viking, biti signifie « morceau » : « Changer les choses petit à petit morceau par morceau c’est la démarche de notre projet« , explique Edgard Cutzach créateur, en 2021, avec sa sœur Clémentine de la première structure de dépôt de matériaux de second œuvre. Éviter la benne aux matériaux de construction en bon état telle est la finalité de cette ressourcerie dédiée au BTP. « Avec 2275 tonnes de déchets par an en France ce secteur est le premier producteur de déchets« , poursuit-il.

Valoriser ces rebuts et proposer des matériaux de qualité à des prix accessibles dans un processus décarboné tout en créant des emplois non délocalisables : l’idée des deux jeunes entrepreneurs auxquels s’est ajoutée Pascale Mira architecte charpentière est d’inscrire leur entreprise sociale et solidaire dans la spirale vertueuse de l’économie circulaire.

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Biti fait la chasse aux matériaux récupérables

L’équipe de Biti intervient sur des chantiers de démolition pour un diagnostic et une dépose des matériaux récupérables. Avec un soin devenu leur marque de fabrique : « Lorsqu’on récupère une porte c’est vitre par vitre si ce sont des volets en bois on les décape. Ensuite on trouve des repreneurs ressourceries particuliers communes pour réemployer ces matériaux. » Si en 2022 la loi a initié les prémices d une nouvelle économie autour des déchets du BTP préconisant entre autres leur réemploi ce dernier n’est pas encore totalement banalisé dans le secteur du bâtiment.

Les acteurs du BTP sont parfois perplexes : n’est-ce pas plus coûteux qu’une démolition pure et simple les matériaux récupérés seront-ils de bonne qualité ? « Il y a encore des freins. Mais pour Edgard Cutzach c’est une évidence une filière est en train de se mettre en place. » Et à l’instar de la mode la seconde main en BTP pourrait bien alors devenir le premier choix.

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