Partager la publication "Réduire notre empreinte carbone de 17 % d’ici à 2030, c’est possible en France"
Intitulé « Alléger l’empreinte environnementale de la consommation des Français en 2030 » ce scénario se veut « ambitieux et réaliste », assure l’agence. Selon cette dernière, une consommation plus économe en ressources en France permettrait, pour 2030, de réduire de 17 % (par rapport à 2007), l’empreinte carbone de notre pays. La moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) serait alors due aux importation.
Pour bâtir son scénario, l’ADEME s’est basée sur les changements sociaux, économiques et technologiques déjà amorcés dans notre pays : « le consumérisme vert », la mobilité partagée, les solutions et services permis par la révolution numérique, le retour des commerces de proximité, etc… L’agence a transposé et amplifié ces tendances dans six secteurs : Mobilité, alimentation, consommation (hors produits alimentaires), loisirs et culture, activités tertiaires et services publics et habitat.
Ce dernier secteur sera déterminant. En jeu, une baisse de 35 % des émissions de GES. Pour atteindre ce résultat, la France devra rénover 500 000 logements par an, doubler le nombre de constructions en bois ou encore améliorer les performances énergétiques des bâtiments. Vient ensuite le secteur de la mobilité. En privilégiant les transports en commun, l’autopartage, le covoiturage, les véhicules nouvelle génération (hybrides, électriques), l’empreinte carbone de la France pourrait diminuer de 25 %.
D’autres comportements devront être adoptés, améliorés, ou étendus à grande échelle : le rééquilibrage des régimes alimentaires (moins de viande, une consommation plus locale), la diminution du gaspillage, la diffusion du « do it yourself » (jardinage, bricolage, réparation), le développement des activités physiques, le développement des « petits gestes » (économies d’eau, tri des déchets). L’ensemble réduirait les émissions de GES de 10%.
L’ADEME insiste sur le rôle – important – que les pouvoirs publics auront à jouer d’ici 2030. « Seules des politiques publiques ambitieuses d’encadrement des produits commercialisés, d’aménagement de l’espace et de l’offre de transport permettront l’émergence de modes de vie à empreinte environnementale allégée », conclut-elle.
Thomas Masson
Journaliste We Demain
Twitter : @Alter_Egaux