Partager la publication "L’Assemblée nationale s’attaque à l’obsolescence programmée"
En plus de tromper et voler le consommateur, de telles pratiques, obligeant à racheter plus fréquemment des produits, sont génératrices de déchets, expliquent Eric Alauzet, Denis Baupin et Cécile Duflot, les trois députés écologistes à l’origine de l’amendement. « Les produits que nous utilisons dans la vie quotidienne sont trop souvent programmés par le producteur pour ne plus fonctionner après un certain nombre d’utilisations. Ces pratiques sont néfastes pour l’environnement et pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages »
Renforcer la durabilité des produits
Les partisans du texte reconnaissent eux-même les difficultés qu’il pose. « L’amendement est intéressant, a réagi la ministre de l’Environnement Ségolène Royal. Le problème c’est son applicabilité. C’est-à-dire comment on retrouve le producteur pour savoir s’il a intentionnellement raccourci la durée de vie du produit ? » Pour Eric Alauzet, cette loi doit justement inciter les industriels à « se détourner des produits de mauvaise qualité avec des composants fragiles » et privilégier des produits finis plus durables. Parmi les pistes évoquées par le député pour repérer les pratiques abusives : miser sur le signalement des consommateurs ou sur les « lanceurs d’alertes » au sein des entreprises.