Partager la publication "Pour échapper à la NSA, il barbouille son visage de maquillage"
Ce brouilleur de reconnaissance faciale est le résultat de la thèse réalisée en 2010 par Adam Harvey, alors étudiant en télécommunications interactives à l’Université de New-York. L’idée est simple : « Les algorithmes de reconnaissance faciale cherchent certains motifs lorsqu’ils analysent des images : les marques d’ombre et de lumière dans le creux des joues, ou bien comment la couleur est répartie le long du nez. Ces caractéristiques trahissent le caractère unique d’un visage humain. » Si ces marqueurs sont obstrués, le logiciel ne peut dissocier un visage d’un enchaînement lambda de pixels.
A la suite des révélations concernant PRISM, le programme de surveillance de la NSA, Robinson Meyer, journaliste, a décidé d’expérimenter lui-même ces méthodes pour échapper aux caméras de surveillance : « La NSA m’a poussé à barbouiller mon visage de maquillage. […] Mais si quelqu’un devait publier sur Facebook une photo de mon visage avec le camouflage, les capteurs le prendrait pour un simple objet, ou plutôt comme un ensemble de pixels parmi la masse de pixels qui l’entoure. Un algorithme à la recherche d’un visage serait vite passé à autre choses sans me reconnaître. » Il relève cependant le paradoxe inhérent au « CV Dazzle » : il rend le porteur invisible pour les machines mais, pour les humains, il est « tout sauf invisible ».
Un reportage à lire dans son intégralité sur The Atlantic.