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26 millions de pompes à eau solaires pour irriguer l’Inde

Ce vaste plan gouvernemental vise à limiter l’emploi de diesel par les paysans et à protéger les nappes phréatiques du Sous-Continent.

Le 26/02/2014 par WeDemain
Une pompe à  eau solaire en Inde
Une pompe à  eau solaire en Inde

Les longues périodes de sécheresse qui précèdent la saison des pluies rendent l’irrigation cruciale pour l’agriculture indienne. Problème : les paysans sont à la merci de coupures d’électricités souvent causées par le trop grand nombre de pompes a eau mobilisées pour arroser les cultures avec les réserves des nappes phréatiques. Lorsque ces coupures surviennent, les agriculteurs n’ont d’autre choix que de faire tourner leurs pompes à grand renfort de diesel très couteux.
 
Pour y remédier, le gouvernement compte investir 12 milliards d’euros pour couvrir l’Inde de pompes alimentées par l’énergie photovoltaïque, rapporte Bloomberg. Sur les cinq prochaines années, quelque 26 millions de ces extracteurs solaires devraient investir le sous-continent afin d’affranchir les paysans du réseau électrique déficient.
 
Micro-irrigation
 
Ce vaste plan vise également de sauver les nappes phréatiques. Les agriculteurs y puisent chaque année 212 milliards de tonnes d’eau – de quoi noyer Londres sous une mer de 100 mètres – pour arroser les 35 millions d’hectares cultivables en l’Inde. Pour bénéficier des subventions leur permettant d’acquérir une pompe, ceux-ci devront ainsi se convertir à la micro-irrigation, qui consiste à arroser directement les racines des plantes au goutte-à-goutte pour limiter au maximum l’évaporation. Certains États, comme le Punjab, financent l’acquisition du matériel nécessaire.

Ce fort investissement de la part du gouvernement Indien devrait s’avérer rentable. A terme, ce dernier n’aurait en effet plus à débourser les milliards d’euros de subventions versées chaque année aux paysans pour l’emploi de diesel. D’autant  que « la baisse des prix du photovoltaïque permet déjà de rentabiliser une pompe solaire en deux à quatre ans », estime Ajay Coel, PDG de Tata Power Solar System. Tarun Kapoor, du ministère des Énergies renouvelables, estime tout simplement que « les pompes à eau pourraient bien être le débouché numéro un de l’énergie solaire en Inde ». À terme, le réseau d’antennes téléphoniques, victime lui aussi des coupures d’électricité, pourrait opérer la même mutation. L’Inde devrait être le cinquième marché mondial pour l’énergie photovoltaïque en 2015.

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