Partager la publication "À Paris, la Gare Lisch veut rester sur les rails"
Vitres brisées, toiture brûlée, murs tagués, la gare, qui n’a plus accueilli de voyageurs depuis 1936, est en piteux état. Elle pourrait aujourd’hui renaître grâce à une importante mobilisation citoyenne. Des habitants d’Asnières, des fans d’architecture industrielle et des internautes se mobilisent pour la sauver. Car le gare a connu une histoire fascinante : avant d’échouer en banlieue, elle fut une des « hub » ferré principal du centre de Paris.
Since 1878
Tout commence en 1878. Pour sa troisième exposition universelle, Paris a besoin d’acheminer des millions de visiteurs vers le palais des expositions, à coté du Champ de Mars. L’architecte Juste Lisch, à qui l’on doit également les gares de la Porte Dauphine, de Javel et des Invalides, édifie une gare qui mélange structure métallique, mosaïques et larges verrières. En 1889, une nouvelle exposition universelle a lieu à Paris et la Tour Eiffel s’élève juste à coté de la gare.
Mobilisation
C’est là que les citoyens se mobilisent. Dès 1985, un passionné d’histoire ferroviaire et d’architecture avait fait inscrire le bâtiment aux Monuments Historiques. En 2012, Nicolas Sirot, un riverain, va initier l’opération « Gare Lisch Renaissance ». Son travail de directeur d’une agence de communication digitale lui permet dans un premier temps de créer un site, une page Facebook (6000 fans), un compte Twitter pour la faire connaître. Avec d’autres amoureux de la gare, il imagine son avenir en pôle culturel et économique, la Cité du Voyage. Les 1 000 m2 de la gare pourraient ainsi accueillir un espace de co-working, des boutiques, des départs d’expéditions, un restaurant, des spectacles… Le lieu visera l’auto-financement pour ne pas dépendre de subventions.
D’ici janvier, une opération de crowdfunding sera lancée pour financer la rénovation. Chacun pourra « parrainer » une partie de la gare en sponsorisant les travaux. En attendant, le réseau Makesense va organiser des workshops pour soutenir la mobilisation pendant que les étudiants de l’école d’architecture de Belleville vont eux imaginer les plans de la future Cité du voyage.