Plutôt que d’aller en pharmacie chercher ses antibiotiques, pourrons-nous un jour « imprimer » directement nos antibiotiques depuis chez nous ? L’homme l’affirme avec assurance : « il ne s’agit pas d’extrapolation fantaisistes sur l’avenir. Nous sommes en train rendre tout cela réel. » En cas de grippe, son invention pourrait produire localement les vaccins nécessaires pour endiguer l’épidémie. Les diabétiques s’en serviraient également pour fabriquer l’insuline qui leur est si précieuse depuis chez eux. Son prototype d’imprimante génétique mesure pour l’instant 1,8 mètre de haut pour 2,4 de long et ne peut encore produire que des chromosomes. L’entreprise Synthetic Genomics, devrait bientôt en proposer une version réduite aux hôpitaux, lieux de travail et particuliers.
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Plus surprenant, sa machine a téléporter la vie intéresse la recherche spatiale et pourrait faire partie du nécessaire des futurs colons de la planète Mars. Ces derniers l’utiliseraient pour avoir accès à tout médicament sans devoir attendre que la Terre les leur envoie, ainsi que pour expédier sur la planète toute forme de vie trouvée sur la planète rouge pour la recréer en laboratoire.
« La vie est le logiciel de l’ADN », explique Craig Venter, qui s’attache actuellement à créer la première « cellule récipient universelle ». Une sorte de feuille blanche biologique pour son imprimante, qui pourra recevoir n’importe quel code génétique avant de porter la vie… Y compris celui d’un être humain ? Le démiurge s’en défend : « C’est une échelle complètement différente, nous ne verrons jamais d’être humains biologiquement téléportés ! »