Partager la publication "Santé 3.0 : le Covid-19 a provoqué une épidémie d’innovations"
Votre médecin au poignet
Aux États-Unis, le bracelet connecté Loop a vu naître sa déclinaison spéciale Covid-19 : Loop Signal. Elle permet aux médecins de suivre à distance les données vitales des utilisateurs et décider si une hospitalisation est nécessaire. L’appareil alerte en cas d’anomalie. En Allemagne, le ministère de la Santé a développé en quelques semaines une appli spécifique au Covid-19, compatible avec les applis de santé AppleHealth et GoogleFit et les capteurs Fitbit, Garmin, Polar ou Withings. Elle permet de partager ses données de santé avec les médecins et les chercheurs de l’institut fédéral Robert Koch. L’appli ne transmet ni le nom ni l’adresse de l’utilisateur.
spryhealth.com / corona-datenspende.de
Radiologues artificiels
Alibaba, le géant chinois de la distribution, a développé un système à base d’intelligence artificielle capable d’identifier automatiquement sur des radios du thorax les pneumonies entraînées par le coronavirus. “Entraîné” sur 5 000 cas, le dispositif affiche un taux de détection correcte de 96 %. Le processus prend 3 à 4 secondes (au moins 100 fois plus rapide qu’un radiologue humain, qui a besoin de 5 à 15 minutes pour interpréter les images).
Mis gratuitement à disposition des institutions médicales sur un cloud, le système avait analysé 240 000 scans de poumons mi-mars, soit 13 000 par jour, dans 160 hôpitaux publics chinois. Des systèmes similaires de détection et d’aide au diagnostic ont été développés ailleurs en Chine (Infervision, iFlytek), aux États-Unis (RadLogics) ou au Canada (DarwinAI) mais leur usage est parfois controversé, d’autant que l’identification de Covid-19 par seule analyse de radios pulmonaires ne fait pas l’unanimité. alibabacloud.com
Tests express
Trois universités britanniques (Brunel, Lancaster et Surrey) co-développent un appareil portable pouvant détecter le Covid-19 en 30 minutes. Le patient effectue un prélèvement nasal et buccal, placé dans l’appareil, qui réalise une analyse moléculaire en détectant l’empreinte génétique du virus via des techniques de traitement d’image et d’intelligence artificielle, sans nécessiter un passage en labo. L’appareil, qui est associé à une appli, pourrait, selon les chercheurs, être enrichi d’un système de transmission de données. De quoi solliciter un avis médical complémentaire. Il pourrait simultanément effectuer six tests, à moins de 5 euros l’unité.
lancaster.ac.uk