Partager la publication "Boom des livraisons : ce colis connecté est réutilisable 1 000 fois"
Vous avez surement reçus un paquet ces derniers mois. Les colis ont vu leur usage exploser avec la pandémie. Plus 500 millions transiteraient en France chaque année. Des colis jetables qui suscitent une forte pollution. Et qui peuvent aussi être perdus.
Pour répondre à ces problèmes, LivingPackets, une start-up nantaise, a conçu un colis connecté “réutilisable jusqu’à 1000 fois”. Soit autant de cartons épargnés. La dernière version de cette Box sera présentée au Salon VivaTech du 16 au 19 juin 2021, grand rendez-vous annuel des innovations technologiques, après avoir reçu plusieurs prix au CES de Las Vegas.
“Un hamac intérieur protège aussi le contenu. Ce qui permet d’éviter le sur-emballage, les papiers bulles ou le polystyrène dans les colis”, explique à WE DEMAIN Emmanuel Lemor, cofondateur de l’entreprise.
Une innovation qui anticipe une obligation européenne : d’ici à 2030, 70 % des paquets devront être réutilisables.
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Un colis bardé de technologie
D’autres sociétés se lancent donc sur ce marché, plutôt sous forme de pochettes réutilisables. En France, citons Hipli, Opopop en tissu déperlant recyclé ou encore Boomerang d’Ecopack en bâche publicitaire recyclée.
La Box de LivingPackets, elle, se démarque par sa forte longévité et son côté high-tech. Pour modifier l’adresse, plus besoin de scotch ou de papier. Une étiquette électronique est intégrée. Un traceur GPS permet de géolocaliser le parcours du paquet. Des capteurs détectent son ouverture, d’éventuels chocs ou variations de température si le contenu nécessite le respect de la chaîne du froid. La dernière version de l’innovation comprend même une mini-caméra, précise Emmanuel Lemor.
Une fois le colis reçu, le destinataire peut choisir de le conserver pour un prochain envoi, de le remettre à des commerçants partenaires ou à un point de collecte. Mais avant une diffusion qu’elle espère grand public, LivingPackets s’adresse pour l’heure à de grandes entreprises du e-commerce. Plutôt pour des livraisons premium. Des contrats seraient en cours de signature.
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Reste aussi à préciser le coût écologique de ces colis de près 3 kilos. En polypropylène, ils sont censés pouvoir être facilement reconditionnés. Bardés de technologie, ils nécessitent de l’énergie (ils doivent être rechargés toutes les 80 utilisations). “Une étude de l’EVEA bientôt publiée démontre que même ainsi nous produisons moins de déchets, et moins d’émissions de CO2 que des colis classiques”, assure Emmanuel Lemor.
En attendant, la meilleure option écologique reste bien sûr de limiter les livraisons. Et de faire ses achats en bas de chez soi.