Partager la publication "À Paris, un magasin pour démocratiser la seconde main"
Si vous aimez chiner, vous n’êtes pas sans savoir qu’il faut parfois s’armer de patience pour trouver la perle rare. Et parfois même se salir les mains. À partir de ce constat, Anaïs Uzan a décidé d’ouvrir une boutique proposant des produits de seconde main, upcyclés ou zéro déchet mais en reprenant les codes du neuf. Ici, tout est présenté de façon soigné, bien ordonné, dans un local bien éclairé. Un moyen de rendre plus accessible les achats alternatifs.
“Si on veut que cela se démocratise, je pense qu’il faut faciliter cette consommation”, explique-t-elle. “Reprendre les codes du neufs peut faire tomber quelques barrières et quelques a priori.”
C’est donc dans le 10e arrondissement de Paris, au sein du quartier animé de Château d’Eau, qu’elle a ouvert en mai son concept store baptisé “En second lieu”. En apparence, la boutique ressemble à d’autres commerces des alentours. Mais, une fois dedans, on s’étonne des petits prix et des pièces uniques rencontrées.
De la seconde main et du zéro déchet
Le magasin est agencé comme un appartement. Un appartement où tout peut s’acheter. On y trouve un peu de tout : de la mode femme et enfant, des jeux et des jouets, de la vaisselle, de la déco, ou encore une gamme de produits ménagers et cosmétiques zéro déchet.
Anaïs Uzan travaille avec différents acteurs du secteur. L’association Rejoué lui fournit les jeux pour enfant, la boutique itinérante La bonne pioche la mode femme, ou encore la marque The Naked Shop les produits zéro déchet. Elle collabore également avec des créateurs spécialisés dans l’upcycling. Et c’est elle qui chine la vaisselle, la déco et les vêtements d’enfants.
À lire aussi : La mode consignée, nouvelle tendance ?
“L’envie, c’est de créer un écosystème nouveau mais abordable. J’ai voulu faire en sorte qu’il y en ait un peu pour tout le monde. La gamme de prix est assez large”, spécifie la fondatrice, qui travaillait auparavant dans la distribution de films.
On y trouve ainsi des jouets à partir de 2 €, des vêtements à partir de 15 € ou encore de la déco autour des 20 €. Les objets les plus coûteux, comme les bijoux, sont ceux qui sont upcyclés et ont demandé un travail d’artisanat.
Un lieu de rencontre et de sensibilisation
L’idée d’Anaïs Uzan est également de faire de son magasin un lieu de vie. Elle va par exemple collaborer avec l’association Zero Waste Paris. “Pendant trois semaines, la boutique sera comme une sorte de lieu témoin des choses possibles à faire dans son quotidien pour apporter un peu de transition écologique”, détaille-t-elle.
Des ateliers ponctuels seront également ouverts au public pour une initiation au zéro déchet. Ces derniers se dérouleront entre septembre et octobre (dates à venir) et seront ouverts au public sur inscription, via les réseaux sociaux de la boutique et de l’association.
Bientôt le premier centre commercial parisien de seconde main ?
Le magasin En second lieu est pour le moment ouvert jusqu’en décembre. Par la suite, l’objectif de la fondatrice est de passer un cap supérieur et d’ouvrir un grand magasin éco-responsable dans la capitale, d’environ 1 000 m2. Une idée inspirée par le centre commercial suédois Retuna Aterbruksgalleria spécialisé dans la seconde main.
Ce nouveau lieu lui permettra d’avoir une plus grande gamme de produits. “Je pourrais proposer de la mode homme, du bricolage, du jardinage, du petit électroménager…”, prévoit-elle. “Ce ne sera pas seulement un lieu de commerce. Ce sera également un lieu où l’on peut réparer les choses, apprendre à faire soi-même ou boire un café.”
Une version XL de sa boutique que la Parisienne espère ouvrir d’ici 2023.
À lire aussi : VIDÉO – Envie Le Labo, un éco-lieu modèle de l’anti-gaspi
Infos pratiques :
58, rue du Château d’Eau – Paris 10
Mardi – samedi : 11h – 19h
Cet article a été réalisé grâce au soutien de Leroy Merlin.
Retrouvez ici les épisodes Habitons Demain.