Dans ce nouveau numéro de WE DEMAIN, en kiosque du 16 février au 16 mai 2023, Quand les crises deviennent des opportunités et quand les territoires affichent des ressources inconnues tandis que l’Etat s’épuise. Navi Rajou est revenu chargé de solutions et d’espoir après un tour de France des régions. Il y a découvert une société de la sobriété innovante entrain de naître de la crise économique et écologique actuelle.
La solution ce n’est plus l’État mais les territoires où s’expérimente avec succès une sobriété innovante autour de la bioéconomie, de l’hypercollaboration, de la redécouverte de savoir-faire oubliés et de l’économie sociale et solidaire et des circuits courts. Nombre d’entreprises dite “entreprise régénérative” revoient leur paradigme et s’appuient sur les opportunités que recèle la nature pour être rentables. Dans son interview à WE DEMAIN, John Elkington, consultant britannique et expert dans les questions de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), qui a inspiré bon nombre de dirigeants l’affirme : “le défi consiste à aider le capitalisme et l’économie tout entière à devenir intrinsèquement régénérateurs.”
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Voies navigables, sobriété électrique, îlots farouches, Allain Bougrain-Dubourg…
Dans ce nouveau numéro de WE DEMAIN, découvrez aussi la chasse au gaspillage fantôme en matière de consommation électrique. Supprimer la consommation électrique des appareils domestiques en veille économiserait 2 milliards d’euros et environ 100 euros par foyer et par an. WE DEMAIN explique les bons gestes à avoir pour économiser sans perdre en confort.
Après 40 ans d’hésitations, le chantier du canal permettant de relier Paris à Bruxelles a démarré dans l’Oise. Professionnels du transport fluvial et plaisanciers modèrent leur enthousiasme et dénoncent l’incurie de l’Etat en matière d’entretien et de restauration des voies navigables, pour la plupart difficilement praticables comme en témoigne Jean-Marc Samuel, le président de la fédération Agir pour le fluvial dans l’enquête de We demain : « Nous en sommes à soixante-dix ans d’abandon du fluvial ».Transport et plaisance sont menacés
L’hirondelle ne fait plus le printemps. Alouette, chardonneret, moineau, hirondelle de fenêtre, les oiseaux communs se raréfient en France. Au muséum d’histoire naturelle les responsables de Vigie nature expliquent à We Demain pourquoi ces espèces des villes et des zones agricoles sont en fort déclin et risquent à terme de nous priver définitivement de leur chant. “Les oiseaux sont un don du ciel” les défend également Allain Bougrain-Dubourg dans son interview.
Et aussi dans ce numéro :
Paroles d’astronautes : La photographe Christoph Otto a parcouru plus de 50 000 kiomètres pour recontrer des astronautes de toutes les nationalités, hommes et femmes dont Claudie et Jean-Pierre Haigneré. Ils sont 32 qui depuis l’espace ont vu de leur yeux l’état de la terre. Une expérience qui les a changé. Pour eux le compte à rebours a commencé et il y a urgence à agir.
Les îlots farouches. À la découverte des derniers endroits sauvages de France
La photographe Céline Clanet, passionnée par les liens entre l’homme et le monde sauvage, a choisi de jeter un éclairage sur des lieux secrets, improbables, laissés à l’état naturel, dans le cadre d’une commande nationale de la BNF et du ministère de la culture. Des espaces dont la discrétion est un gage de survie pour le monde du vivant, comme en témoignent les spécialistes qui en assurent la préservation et qui lui en ont donné accès très exceptionnellement. “Ce sont des espaces de résistance qui échappent à la pression financière.”
Que vive la radio ! Ceci est une invitation à écouter la radio… Mais sur un vrai poste et non sur un smartphone. Pour notre journaliste Yves Heuillard, le transistor, revisité à l’aune des nouvelles technologies, n’a pas dit son dernier mot : “la guerre en Europe, les atteintes à la liberté d’expression, le prosélytisme croissant de l’intolérance, devraient nous inciter à protéger la radio hertzienne, à conserver nos vieux appareils ou à en acheter de nouveaux, et même à les réhabiliter à l’instar des vinyles”.
Caceres, Espagne, la guerre du lithium a commencé… et en France ? Reportage dans l’Estramadure, au sud-ouest de l’Espagne, où la population s’oppose sur l’exploitation d’un gisement de Lithium, votée par le gouvernement. Il y a ceux qui espèrent un travail ou un regain d’activité économique comme le promet l’entreprise en charge de l’exploitation (700 emplois directs en phase de production et 2100 emplois indirects) et les gardiens de la nature et du climat pour lesquels, à l’image de Gonzalo Palomo chercheur et agriculteur “« “La mine de lithium, c’est une vision court-termiste sur vingt-cinq ans, sans regarder ses conséquences. Après cette période d’exploitation, c’est fini, il ne restera plus que des déchets.”
Reportage également dans l’Allier dans la commune d’Echassières en France où devrait être opérationnelle, en 2028, l’une des plus grandes mines d’Europe de lithium avec comme objectif l’extraction de 34000 t de minerai par an et ce pendant au moins un quart de siècle. Une exploitation 100 % souterraine, une première qui risque
de signer le retour de projets miniers sur le territoire si elle n’est pas empêchée par la population locale. Pour Guillaume Pitron, expert de l’univers minier, chercheur associé à l’IRIS, “La mine de l’Allier est emblématique car, avec elle, nous allons prendre conscience de ce qu’il en coûte d’être écolo !” Anne Babian-Lhermet Conseillère régionale EELV Auvergne Rhône-Alpes est bien consciente du dilemme que peut poser la production de ce lithium, indispensable aux batteries des voitures électriques, des smartphones ou des panneaux solaires : “Pour nous, la question est celle du comment et des objectifs.”
Redonner vie aux villages, une utopie réaliste de Virginie Hils : Après une carrière prometteuse dans l’agroalimentaire et un MBA, cette professionnelle du marketing change de cap en 2016 et invente de toutes pièces, depuis Lyon, un concept révolutionnaire de “réanimation” des villages avec Comptoirs de campagne, des épiceries multi-services. Comme l’écrit Patrice Van Eeresel qui l’a suivie en Isère pour WE DEMAIN, “la jeune femme a offert à son pays le prototype de la méthode la plus solide et la plus durable pour réveiller la ruralité endormie. Il faut aller le voir pour le croire : dès que l’un de ses comptoirs s’établit quelque part, le village renaît en quelques mois.”
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