Partager la publication "La Nasa et IBM s’allient pour offrir un modèle d’IA géospatiale open-source"
Pour répondre aux défis majeurs du dérèglement climatique, il est urgent d’avancer vite sur de nombreux sujets, dont la science du climat. Dans cette optique, l’Agence spatiale américaine, la Nasa, et le géant de l’informatique IBM ont décidé d’unir leurs efforts. Jeudi 3 août, ils ont révélé vouloir proposer au plus grand nombre un modèle d’IA géospatiale d’observation de la Terre. Un projet qui “vise à élargir l’accès aux données satellitaires de la Nasa et à accélérer les découvertes liées au climat.”
Cette intelligence artificielle sera en open-source afin de permettre au plus grand nombre d’utiliser ses services. L’objectif est ainsi de développer des solutions pour lutter contre le dérèglement climatique. Le modèle de fondation géospatiale WatsonX.ai d’IBM, qui est entraîné à partir des données satellitaires de la NASA, sera disponible à tous sur la plateforme de la start-up franco-américaine Hugging Face.
250 000 téraoctets de données issues des missions de la Nasa
“Le changement climatique présente de nombreux risques. La nécessité de comprendre rapidement et clairement comment le paysage terrestre change est l’une des raisons pour lesquelles IBM a commencé, il y a six mois, une collaboration avec la Nasa, a expliqué la firme informatique américaine dans un communiqué. Le but est de construire un modèle d’IA qui pourrait accélérer l’analyse des images satellites. Et stimuler la découverte scientifique. Un autre facteur de motivation était le désir de rendre accessible à tous près de 250 000 téraoctets de données issues des missions de la Nasa.”
En couplant les images satellites et des données météorologiques, cette IA doit faire progresser les sciences du climat très rapidement. L’objectif est ensuite de permettre que cette intelligence artificielle puisse aider à différentes missions. Comme le suivi de la déforestation et la prédiction du rendement des cultures agricoles. Ou encore la surveillance des émissions de gaz à effet de serre sur Terre.
Une IA géospatiale déjà capable d’identifier feux de forêts et inondations
“L’IA reste un domaine dirigé par la science. Et la science ne peut progresser qu’à travers le partage d’informations et la collaboration, a ajouté Jeff Boudier, responsable produit et croissance chez Hugging Face. C’est pourquoi l’IA en open-source et la publication ouverte des modèles et des ensembles de données sont si fondamentaux pour la progression continue de l’IA. Ainsi que pour s’assurer que la technologie bénéficiera à autant de personnes que possible.” Ce projet est le plus important jamais publié sur Hugging Face à date.
Si ce modèle d’IA géospatiale n’est pas encore finalisé, il présente néanmoins des premiers résultats très encourageants. Depuis janvier dernier, cette intelligence artificielle a été entraînée avec les données satellitaires HLS (Harmonized Landsat Sentinel-2). Les satellites fournissent une photographie de la Terre tous les 2-3 jours avec une résolution de 30 mètres par pixel. Suffisant pour détecter des changements sur le terrain.
Un travail de cartographie des feux de forêts et inondations aux États-Unis a été réalisé en parallèle. Le modèle affiche déjà une amélioration de 15 % dans sa capacité à identifier ces événements par rapport à l’état de l’art actuel. Par la suite, un étiquetage similaire sur la déforestation, par exemple, pourrait donc être appliqué. Et permettre de lutter contre les chantiers illégaux, tout en donnant des données précises de la situation.
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