Partager la publication "“Une mobilité plus sûre, toute la société y gagne”"
Valeo se positionne en pionnier mondial de l’électrification et des systèmes d’assistance à la conduite, redéfinissant la mobilité pour l’ère moderne. Électrification, mobilité douce, e-mobilité, mobilité autonome, aide à la conduite, via à bord… l’équipementier automobile français se lance dans une diversification et a identifié de “nouveaux espaces de valeurs”. Une stratégie qui devrait aussi contribuer à façonner la mobilité urbaine.
Jean-Luc di Paola Galloni, directeur délégué affaires publiques et développement durable de Valeo, était l’invité de la table ronde dédiée à la mobilité en 2050 dans le cadre de l’événement we are_ DEMAIN organisé par WE DEMAIN et we are_ les 10 et 11 novembre 2023. Il revient sur sa vision de la mobilité (et de la ville) d’ici un quart de siècle.
Si on vous dit mobilité en 2050…
Valeo est très engagé pour la mobilité du futur. Dans ce domaine, les générations de technologies se font sur des échelles très longues. Il faut donc les préparer à quinze ans. Cela signifie que pour avoir des véhicules décarbonés, intelligents, autonomes, plus propres, plus sûrs aussi en 2050, il faut se préparer dès 2035. C’est demain. Pour Valeo et ses 18 000 ingénieurs dans le monde, la décarbonation et l’électrification sont de formidables défis.
A quoi ressemblera l’automobile ?
Elle sera décarbonée et c’est l’électrification qui aura gagné le pari pour des raisons de coûts et d’efficacité. Elle sera aussi plus sûre pour réduire les accidents. Je rappelle que dans les pays en croissance, les accidents sont un véritable fléau. Pour un pays comme l’Indonésie et ses 274 millions d’habitants, c’est 5 % en moins du PIB. Toute la société peut y gagner. Une mobilité plus sûre a un impact sur le secteur des assurances, sur le système de la sécurité sociale, sur le fonctionnement des hôpitaux et évidemment sur les familles. Notre engagement est sociétal à partir de notre technologie.
Quel sera l’impact sur la ville du futur ?
Elle comptera moins de voitures et privilégiera l’auto partage. J’imagine des robots pour les livraisons, des robots taxis, des navettes autonomes et probablement des véhicules auxquels nous n’avons pas encore pensé. Des deux-roues mais aussi des six-roues plus respectueux de l’environnement et capables de s’adapter aux tailles des rues.
Valeo travaille sur des technologies qui peuvent faire rentrer des véhicules dans des espaces parking et les faire sortir de manière autonome. Aura-t-on encore besoin de garages en ville ? Peut-être pourra-t-on même envoyer ces véhicules en dehors des espaces urbains denses d’habitations, de bureaux, de loisirs et les garer dans des espaces dédiés qui ne dérangent pas les populations. Cela concerne des domaines autres que la technologie d’un équipementier mais j’espère que ces questions vont être résolues dans les années à venir.
Au-delà des aspects techniques, quel est l’enjeu de la mobilité ?
Hélas, on observe que les démocraties se raréfient et d’ici 2050, on peut craindre que cette tendance se confirme. Or, la démocratie va de paire avec la mobilité. Dans les pays qui en sont privés, on le voit bien, la mobilité apparaît comme un exutoire, un levier de libération. Ne perdons pas de vue cette dimension importante.
Et pour vous, la mobilité dans la vie quotidienne ?
J’ai ma carte Vélib mais je dois dire que notre système de mobilité électrique est meilleur. Nous avons réalisé un tour de France pour le tester et, ayant fait les derniers 56 kilomètres, j’ai pu le constater. Ce qui ne m’empêche pas de continuer à utiliser le système actuel comme un bon citoyen parisien !
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