Partager la publication "Au Royaume-Uni, le renouvelable produit plus d’électricité que les énergies fossiles"
À en croire Carbon Brief, le gouvernement britannique est donc en bonne voie pour remplir ses deux objectifs : sortir définitivement du charbon d’ici 2025 et réduire ses émissions de carbone de 80 % d’ici 2050.
Sur les mois de juillet, août et septembre, la quantité d’électricité “verte” s’élève précisément à 29,5 térawattheure (TWh), contre 29,1 TWh pour les centrales à énergie fossile. C’est la première fois que les énergies renouvelables ont dépassé les hydrocarbures pour la production d’électricité.
Autre fait notable : cette transition énergétique s’est faite en peu de temps. Il y a moins de 10 ans, les énergies fossiles étaient la source principale d’électricité du pays (75 %). Sur les trois derniers mois, le gaz (38 %) et le charbon (1 %) ont été devancés par les énergies renouvelables. Celles-ci comprennent l’énergie éolienne (20 %), la biomasse (12 %), l’énergie solaire (6 %) et l’énergie hydraulique.
Une puissance éolienne off-shore
Le Royaume-Uni peut aussi remercier l’Écosse. Entre janvier et juin 2019, les éoliennes du pays ont fourni de l’électricité à 4,47 millions de foyers, soit le double du nombre de foyers écossais. Objectif pour l’Écosse : passer à 100 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020.
Mais le Royaume-Uni peut encore mieux faire. En Europe, la Norvège reste le meilleur élève dans l’utilisation des énergies renouvelables. 95 % de sa production d’électricité provenait de l’énergie hydraulique en 2018. A contrario, la Pologne produit encore 78,3 % de son électricité grâce au charbon, selon l’agence internationale de l’énergie (AEI).
De son côté, la France est dans une situation paradoxale. Malgré le quatrième parc éolien le plus important d’Europe, seulement 5,1% de l’électricité est produite grâce au vent dans l’Hexagone. Pour rattraper ce retard, François de Rugy a notamment annoncé la construction d’un parc éolien off-shore à 15km des côtes du Pouliguen. 80 éoliennes seront installées en mer d’ici à 2022.