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Climat : la rentrée étudiante sera chaude

Le 17/09/2019 par Pauline Vallée
Grèves, marches, Sommet Action Climat... le mois de septembre s'annonce chargé pour les militants écologiques. (Crédit : Flickr)
Grèves, marches, Sommet Action Climat... le mois de septembre s'annonce chargé pour les militants écologiques. (Crédit : Flickr)

Ils sont toujours “chauds, plus chauds que le climat” ! L’an passé, les étudiants ont été en première ligne pour interpeller les autorités et exiger des mesures contre le réchauffement climatique. Après un été caniculaire, et alors que s’ouvre lundi 23 septembre à New York le Sommet Action Climat de l’ONU, la jeunesse mondiale prépare de nouvelles mobilisations.

Ils seront ainsi des milliers à sécher les cours ce vendredi 20 septembre pour participer à la Grève mondiale pour le climat. En France, le site globalclimatestrike recense des rassemblements dans plus de 50 communes.
 

Une quinzaine de collectifs dont Youth for climate, Désobéissance écolo et Extinction Rebellion appellent les étudiants à bloquer les établissements scolaires. À Paris, les grévistes se réuniront à partir de 12h30 place de la Nation et défileront jusqu’au parc de Bercy. Des ateliers et conférences sont ensuite prévus pour le reste de la journée.

Outre-Atlantique, les étudiants grévistes ont reçu le soutien du département de l’Éducation de la ville de New York. L’administration, dont dépendent plus de 1 800 établissements publics, a annoncé sur Twitter qu’elle “excusera l’absence des étudiants participant à la grève climatique du 20 septembre”.

Nous félicitons nos étudiants quand ils défendent de manière respectueuse les enjeux qui leurs semblent importants”, a-t-elle ajouté. 

Bientôt une loi pour enseigner le réchauffement climatique ?

En France aussi, de plus en plus d’établissements sont derrière les élèves. Dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche samedi 14 septembre, 7 500 acteurs de l’enseignement supérieur demandent à l’État d'”[initier] une stratégie de transition de l’enseignement supérieur positionnant le climat comme l’urgence première“.

Parmi eux, des enseignants et chercheurs, et 80 chefs d’établissement dont Sciences Po, l’Essec, HEC et Polytechnique. “La place accordée à l’enseignement des enjeux climatiques et énergétiques dans les formations du supérieur en France est encore très insuffisante”, poursuivent les signataires.
 

“Aucun étudiant, quel que soit son âge, ne doit pouvoir valider une formation dans l’enseignement supérieur sans avoir compris les causes, les conséquences du changement climatique et travaillé, à son niveau, à l’identification de solutions possibles.”

 

Leur appel trouve un écho chez les politiques, puisque, toujours selon Le JDD, les députés Delphine Batho, Matthieu Orphelin (LREM) et Cédric Villani (LREM) seraient en train de préparer une proposition de loi afin de généraliser l’enseignement de ces enjeux dans le supérieur.  
 

À lire aussi : Crise climatique à l’école : “Donnons aux élèves les moyens de s’engager”

 

Pour sensibiliser les étudiants, l’association la Fresque du Climat organise quant à elle la première édition de sa “Rentrée Climat” en proposant aux établissements d’accueillir des ateliers de sensibilisation. Une vingtaine d’universités et d’écoles partenaires, dont Sciences Po Paris, l’EDHEC et Agro Paris Tech, ont accepté de former leurs élèves de première année aux origines et conséquences du changement climatique.

Une nouvelle marche pour le climat

Enfin, l’ensemble des citoyens sont invités à participer à la Marche mondiale pour le climat samedi 21 septembre, aux côtés de 25 collectifs dont Alternatiba, ANV-COP21, Greenpeace, Oxfam et On est prêt.

Pour rappel, la précédente Marche du siècle, qui s’était tenue le 16 mars dernier, avait rassemblé selon les organisateurs plus de 350 000 personnes à travers la France dont 45 000 dans la capitale.

Un tour de chauffe avant la tenue d’une COP 1 Étudiante, parrainée par le climatologue Jean Jouzel, qui se déroulera à Paris le week-end du 5 et 6 octobre. 

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