Partager la publication "Vers un Internet plus sûr pour les enfants ?"
Nouvelle stratégie de contrôle pour la CNIL
Des dispositions spécifiques aux mineurs ont d’ailleurs été inscrites dans le Règlement général sur la protection des données (RGPD), entré en vigueur en mai 2018. Une décision prise suite à de nombreuses plaintes reçues et face à l’augmentation des technologies numériques, poursuit Astrid Mariaux :
“Les traitements des données [l’analyse de ces données, ndlr] des mineurs se sont multipliés ces dernières années, par le biais des réseaux sociaux mais également par le développement d’objets connectés à destination des enfants : montres, bracelets ou même doudous connectés.”
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Un “Internet 3.0” pour les enfants
Kidscorp, Tankee, Two Hat Security, Super Awesome … elles proposent toutes des kidtech, des outils technologiques pour créer des contenus, des jeux vidéos et même des publicités adaptées aux enfants, tout en protégeant leurs données.
Présent à Viva Tech, le PDG de Super Awesome, Dylan Collins, a affirmé qu’“Internet a été conçu pour les adultes” et que personne ne s’intéresse à la sécurité des enfants dans la Silicon Valley. D’ailleurs, les parents qui y travaillent interdissent bien souvent à leurs enfants les technologies qu’ils vendent, comme Steve Jobs qui refusait que ses enfants aient un iPad.
Dylan Collins en est convaincu, la nouvelle génération d’Internet, l’“Internet 3.0”, sera axée sur les enfants et la protection de la vie privée, et elle ne sera pas conçue dans la Silicon Valley. En France, certains acteurs de la tech misent déja sur un Internet plus éthique.
La solution : durcir les sanctions
“C’est une chose de faire passer une loi et de prévenir les plateformes Internet qu’elles doivent la respecter, c’en est une autre de les condamner à une amende de 5 millions de dollars.”
Après une période de tolérance, la CNIL promet de son côté d’appliquer les sanctions prévues par le RGPD : rappel à l’ordre, limitation temporaire ou définitive du traitement, amende administrative qui pourra s’élever jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires de la société mise en cause.
Assez pour inciter les géants d’Internet à veiller de plus près à la protection des données des mineurs ?