Partager la publication "Jardinage : 5 alternatives au glyphosate pour désherber"
C’est un changement de culture au propre comme au figuré pour les jardiniers français. Depuis le 1er janvier 2019, les particuliers n’ont plus le droit d’acheter, d’utiliser ni de stocker des pesticides de synthèse, dont le glyphosate, jugé “cancérigène probable” par l’OMS et néfaste pour la biodiversité.
Cette mesure, qui pourrait être suivie d’ici trois ans par l’interdiction de ces produits dans l’agriculture, marque un tournant dans notre pays, qui figure parmi les plus gros consommateurs de produits phyto-sanitaires en Europe.
Bonne nouvelle pour les jardiniers, il existe des moyens plus naturels de dompter les “mauvaises herbes”. Mais avant toute chose, petit rappel : “Dans 99 % des cas, ces herbes ne sont ‘mauvaises’ que parce qu’elles poussent là où l’on ne l’a pas souhaité. Il vaudrait mieux parler d’herbes indésirables ou de flore spontanée”, estime Catherine Delvaux, rédactrice en chef de la revue Détente Jardin , et auteur du Petit Larousse des techniques de jardinage.
Cette mesure, qui pourrait être suivie d’ici trois ans par l’interdiction de ces produits dans l’agriculture, marque un tournant dans notre pays, qui figure parmi les plus gros consommateurs de produits phyto-sanitaires en Europe.
Bonne nouvelle pour les jardiniers, il existe des moyens plus naturels de dompter les “mauvaises herbes”. Mais avant toute chose, petit rappel : “Dans 99 % des cas, ces herbes ne sont ‘mauvaises’ que parce qu’elles poussent là où l’on ne l’a pas souhaité. Il vaudrait mieux parler d’herbes indésirables ou de flore spontanée”, estime Catherine Delvaux, rédactrice en chef de la revue Détente Jardin , et auteur du Petit Larousse des techniques de jardinage.
1. Dans les allées : Une toile géotextile
“Pour faire une belle allée en cailloux, on peut poser une bâche horticole ou une toile géotextile, qui laisse passer l’air et l’eau mais pas les graines”, suggère Catherine Delvaux. Quand l’allée est faite, l’arme absolue, efficace à 100 % et totalement inoffensive pour l’environnement reste… l’huile de coude ou le désherbage manuel. Mais avec de bons outils.
2. Entre les cailloux : les bons outils
Pour sarcler entre les cailloux ou ailleurs, on choisit un outil adapté : une bonne vieille binette, un couteau, une gouge à asperges, ou d’autres instruments plus élaborés, comme ceux que présente Patrick Mioulane de la chaîne YouTube Newsjardintv, dans cette vidéo.
Autre solution, le brûlage thermique : jeter une casserole d’eau de cuisson sur le chardon qui vous nargue. Une technique qui fonctionne surtout sur de jeunes pousses, moins sur des plantes vivaces bien enracinées. L’utilisation d’un desherbeur thermique, une canne alimentée en gaz qui brûle les mauvaises herbes – mais aussi les insectes – ne fait pas l’unanimité chez les jardiniers écolos.
3. Dans les massifs : le paillage
Une fois un massif désherbé, on le maintient en l’état grâce au paillage, qui permet de stopper la croissance des indésirables et de protéger la terre nue l’hiver. “C’est presque miraculeux”, souligne Catherine Delvaux. On peut opter pour du compost presque fait, des feuilles mortes, de la paille ou même du foin, comme Didier Helmstetter, auteur du livre et du blog Le Potager du paresseux.
4. Au pied des arbres : couvrir le sol
Les mauvaises herbes qui poussent au pied des arbres peuvent leur faire concurrence. On les remplace par des variétés adaptées, par exemple le Pachysandra terminalis, les Carex, ou les Epimediums, aussi appelé fleurs des elfes, délicates et colorées, qu’il faudra toutefois entretenir pour éviter qu’elles montent trop.
5. Sur la pelouse : changer de mentalité !
“Il faut oublier la pelouse impeccable style green de golf, qui consomme beaucoup d’eau et d’énergie, ajoute Catherine Delvaux. Les pâquerettes, les trèfles, les mousses sont inoffensifs, seuls les chardons peuvent être un peu désagréables.” Sébastien Levret, fondateur de la société Jardinage entomologique, conseille aussi de remplacer son gazon impeccable par une prairie fleurie, avec des coquelicots, des myosotis qui attirent des insectes et des oiseaux. Ou au moins de laisser des petites zones en friche ou non tondues. “L’essentiel est de garder des coins naturels. Si tout le monde laissait ne serait-ce que 20 % de sa pelouse à la biodiversité, ce serait déjà un miracle !”.