Partager la publication "Comment faire un feu de cheminée moins polluant ?"
Mais votre conscience écolo se pose peut-être cette question : le chauffage au bois est-il bon pour la planète ?
En soi, le bois est une énergie renouvelable (à condition de replanter des arbres d’espèces variées). Et contrairement aux idées reçues, le chauffage au bois est peu émetteur de CO2, 11 fois moins que le fioul. Le carbone émis à la combustion est compensé par celui capté par les plantes lors de leur croissance, selon l’Ademe.
Problème : lors de la combustion, des polluants – et notamment des particules fines – sont répandues dans l’air intérieur et extérieur. Les feux de cheminées seraient même à l’origine de près de la moitié des particules fines émises par le secteur résidentiel et tertiaire, selon l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris). Or, ces particules sont nocives pour la santé. Elles causent, entre autres, des problèmes respiratoires et cardiovasculaires, selon l’Organisation mondiale de la santé. S’ajoutent aussi des “hydrocarbures aromatiques polycycliques”, des composés organiques volatils, reconnus cancérigènes. Au point que l’interdiction des feux de cheminées avait été envisagée en 2014.
Bonne nouvelle toutefois, il est possible de diminuer l’impact d’un feu de cheminée sur la qualité de l’air ! Voici quelques bons gestes à adopter.
Premier geste : rénover sa cheminée. Les équipements anciens à foyer ouvert, souvent peu performants, sont responsables de l’émission de 80 % des particules fines issues du chauffage au bois individuel, selon l’Ademe. Depuis 2000, le label Flamme verte permet de mieux choisir sa cheminée. Elle garantit un rendement énergétique d’au moins 70% et des émissions de polluants très réduites. On peut sinon encastrer un insert dans une ancienne cheminée ou opter pour un système complet fermé comme un poêle à bois ou à granulés. Il existe aussi des systèmes de récupération d’air chaud réparti dans la maison. Vérifiez dans votre région: des aides financières existent souvent pour inciter à la rénovation des cheminées.
Des buches sèches de feuillus denses
Attention aussi à bien choisir son bois ! De nombreuses certifications existent, comme NF Bois de chauffage, NF granulés biocombustibles, ou encore le label France bois bûche. Elles garantissent le choix de l’essence la plus adaptée : les feuillus denses pour la combustion, les feuillus tendres pour l’allumage. Les déchets, feuilles de journaux ou bois traités sont à exclure, car ils peuvent dégager des substances toxiques. Les buches devront enfin être bien sèches : un bois humide libérera un peu plus de polluants.
Allumer “par le haut”
Autre changement d’habitude à adopter : pratiquer l’allumage inversé, qui consiste à allumer le foyer par le haut. Cette technique permet de réduire les émissions de polluants de 30 à 50 % d’après une récente étude de l’Ineris, et également de mieux consumer le bois. Ci-dessous, vous trouverez une vidéo tuto.
Enfin, quelques gestes simples feront de vous un as du feu de cheminée. Ne pas surcharger le foyer, éviter les grosses sections de bois et entretenir régulièrement votre cheminée en réalisant un à deux ramonages par an.
Voilà de quoi faire un bon feu de cheminée au réveillon, tout en préservant votre famille et la planète !
Et si vous voulez en savoir plus, retrouvez ici les conseils de l’Ademe.