Partager la publication "Biodégradable, sain et ultra-résistant : voici le plastique du futur"
“Prenons une orange. Vous mangez le contenu de l’orange, puis la pelure peut être mise au compostage. Le but était de créer un emballage qui se comporte exactement de la même manière”, explique Daphna Nissenbaum, la fondatrice de la start-up
Inspiré directement du processus naturel de décomposition, un paquet de café ou de bonbons peut donc fertiliser la terre et faire pousser fleurs et légumes.
“Les polymères que nous utilisons se décomposent en parties minuscules qui sont ensuite mangées par les bactéries ; les bactéries créent le compost, et les emballages deviennent donc une ressource”, ajoute-t-elle.
“En plus de mettre des centaines d’années à disparaître, rappelle Daphna, le plastique est omniprésent : dans les voitures, l’électronique, la nourriture, en médecine…”
Il fallait alors imaginer pour les emballages une autre fin de vie que celle de la décharge, et trouver une réponse à cette question : comment éviter qu’il y ait plus de plastique dans la mer que de poissons à l’horizon 2050 ? Si dans un monde idéal, les hommes devraient cesser la production de plastiques jetables, Tipa propose une solution alternative immédiate.
La France, un marché privilégié
Ils ont conquis notamment l’industrie de la mode pour leurs packagings de luxe. Stella McCartney l’a adopté en septembre 2017. En France, ce sont les emballages de magazine qui sont concernés : la loi de transition énergétique interdit l’usage d’emballages plastiques non biodégradables pour l’envoi de la presse et de la publicité depuis le 1er janvier 2017.
“La France est un marché très intéressant pour nous, car les gens y sont conscients qu’il faut trouver des alternatives au plastique”, explique Daphna.
Deux à trois fois plus cher
Julia Schifter, chargée du développement à Tipa, reconnaissait sur Geektime.com que “nos packagings sont deux à trois fois plus chers que le plastique conventionnel”. Mais Daphna ajoute : “Nous faisons en sorte que nos prix baissent progressivement.”
Mais c’est surtout une vision plus globale que Daphna aimerait imposer.
“Il faudrait désormais que les individus changent leur manière de penser, perçoivent les emballages comme de la matière organique. À terme, nous voudrions modifier le cours de l’histoire du plastique”.