Partager la publication "Avec son mur comestible, cette association encourage l’autoconsommation alimentaire"
Ces dernières sont des semences de légumes, de légumineuses ou encore de fines herbes que l’on plante dans du terreau, après trempage, et que l’on expose à la lumière. On les consomme au début du développement de la plante, au stade qui suit la germination. Hautes de quelques centimètres, elles sortent de terre entre une et quatre semaines selon espèces.
Selon une étude menée en 2012 par l’Université du Maryland avec le département américain de l’Agriculture, les micro-pousses contiennent de quatre à quarante fois plus de nutriments que la plante arrivée à maturité. “Elles se consomment en smoothie, en pesto, en salades, sur les soupes, dans les pâtes ou encore le riz”, précise Marc Debermon, ingénieur en énergie renouvelable et bénévole dans une vidéo mise en ligne par Ici Terre.
De jeunes pousses adaptées à la culture urbaine
En premier lieu, il faut faire germer les plantes dans les bacs. Au bout de quelques jours, on peut alors accrocher ces derniers au mur. Il est recommandé d’exposer les jeunes pousses à une lumière indirecte et de les arroser tous les jours. Nul besoin de LED ou de système hydroponique !
Avec ce mur comestible, il s’agit avant tout pour l’association “de faire comprendre à tout un chacun qu’on peut devenir acteur ou actrice de son alimentation. Quel que soit l’endroit où l’on habite, on peut manger de façon saine et locale même avec un petit budget”, ajoute Arcanelle Sita, géographe et bénévole pour l’association.
Une démarche qui promeut l’économie circulaire
Quant à la terre, elle peut être récupérée après la récolte pour être compostée dans un lombricomposteur d’intérieur avec les déchets aliments et du marc de café. “Ce mélange sera la base de vos prochains semis”, précise l’association Ici Terre.
Un projet d’insertion professionnel et social
“Lorsque l’on vit dehors, on ne dort pas. On est constamment sur le qui-vive donc on est fatigué. On perd la santé, la notion du temps, la confiance en soi… C’est donc très difficile de reprendre un travail à plein temps”, explique Nicolas Tronc, salarié d’Emmaüs sur le site de la ville de Paris.
L’association Ici Terre annonce la création de huit emplois en réinsertion professionnelle. Les personnes employées seront accompagnées par une équipe composée d’un éducateur spécialisé, Stéphan Resseguier, présent à temps plein et d’une animatrice, Charlotte Agricole, plasticienne, employée à mi-temps.
Ici Terre – Le mur comestible from Association Ici Terre on Vimeo.
L’argent récolté servira notamment à fabriquer les machines à transformer le plastique et à terminer la construction de dômes géodésiques qui doivent abriter l’atelier de fabrication. En plus de permettre la réinsertion de personnes exclues du monde du travail, celui-ci se veut un lieu de rencontres. Aussi, sera-t-il ouvert au public les weekend et en soirée.