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Et si en allant au supermarché, vous faisiez les courses pour vos voisins ?

En test dans deux magasins Leader Price, l’application Courseur permet aux clients de faire les courses de leurs voisins, moyennant un dédommagement. Une idée intéressante pour limiter la voiture, mais qui flirte avec l’ubérisation.

Le 13/10/2017 par Sofia Colla
L'application Courseur pour livrer ou se livrer ses courses par son voisin. ( Crédit : Courseur )
L'application Courseur pour livrer ou se livrer ses courses par son voisin. ( Crédit : Courseur )

“En France, 32 milliards de kilomètres sont parcourus chaque année pour faire des courses”, affirme Sébastien Vray, porte-parole de Respire, une association engagée contre la pollution atmosphérique. Pour limiter celle-ci, le jeune trentenaire vient de lancer Courseur. Une application qui permet aux voisins de s’entraider en faisant les courses des autres, moyennant un dédommagement.
 
L’appli met en contact des personnes vivants dans un même quartier et souhaitant se réapprovisionner au supermarché. Il y a deux utilisations possibles : être “courseur” ou se faire livrer.

Pour éviter que le courseur n’ait à faire l’avance des frais, c’est au voisin de payer ses achats via l’application. En échange de son service, le livreur reçoit 2,5 euros plus 10 % du total des achats. Soit pour un caddy de 150€, un revenu de 17,50€ payé par l’acheteur.
 
Partenaire de Leader Price, l’application est en période de test pour deux mois dans deux magasins à Saint Memmie (51) et Viriat (01).
 

“C’est un service client/client qui offre une livraison abordable dans un esprit d’économie collaborative. Nous souhaitons faciliter les courses pour nos clients et ce projet rentre dans ce thème”, explique à We Demain la chaîne de supermarchés.

Partage de frais ou revenu ?

Pour Sébastien Vray, ce service “répond à des valeurs écologiques, économiques et sociales”, en permettant d’économiser du carburant d’un côté, tout en apportant un petit complément de revenu de l’autre.
 
Si ce projet pilote fonctionne bien, d’autres supermarchés devraient rejoindre l’initiative dans les prochains mois.

Reste à savoir si ce nouveau service relève vraiment du partage de frais, et donc de l’économie collaborative. Ou s’il s’agit d’une nouvelle forme de “jobbing”, tel que pratiqué par Task Rabbit ou Stuart.

Deux plateformes qui embauchent des auto-entrepreneurs pour livrer des achats en ligne. Au vu des gains possibles pour les courseurs, on peut se permettre d’en douter…

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