Partager la publication "Leaksfeed, un média ouvert à tous pour les “lanceurs d’alerte du quotidien”"
Ce média, sans journalistes et “100 % citoyen”, tente de répondre à la demande “des gens qui ont des choses à dire mais qui n’osent pas”, explique Pascal, l’un des créateurs.
Mi-réseau social, mi-site d’information, cette plateforme permet à chacun de se créer un profil, avec un pseudonyme et une adresse mail (qui peut être jetable). Aucune autre donnée n’est demandée, ni collectée, assurent ses créateurs.
L’utilisateur peut poster des messages afin de partager un évènement, une déception ou une injustice dont il est témoin. Des modérateurs vérifient qu’aucun propos diffamatoire, haineux ou raciste ne soit publié.
En revanche, aucunes vérifications sur le fond de l’information ne sont réalisées. Attention donc aux fake news. Pour les contrer et les dénoncer, Leaksfeed compte sur sa communauté, à travers les commentaires.
Une plateforme citoyenne
Les créateurs affirment l’avoir créé dans le seul but de répondre à la défiance des citoyens face aux médias traditionnels.
“On peut tous être lanceur d’alerte à son échelle. Un cadre peut par exemple dénoncer si son entreprise est nuisible à la société ou à l’humain. Il y a des milliers d’exemple”, explique Pascal, en charge de la communication.
Il est tout de même regrettable qu’il n’y ait pas de tutoriel pour indiquer à l’utilisateur comment être véritablement anonyme sur la plateforme. En indiquant par exemple une adresse TOR pour consulter le site ou une clé cryptographique pour contacter par e-mail les administrateurs.
Ouvert depuis le 4 octobre, date du onzième anniversaire de Wikileaks, les internautes n’ont posté à ce jour qu’une dizaine de messages sur Leaksfeed. “La régression sociale” en France, le vote en Catalogne ou… “des ralentisseurs trop haut” sur nos routes, voilà le type de sujets lancés.
Après les révélations d’Edward Snowden, de nombreux médias tels que le Washington Post, Motherboard ou encore le New York Times (et bientôt We Demain ?) ont créé des espaces cryptés et extrêmement protégés pour que les citoyens puissent s’exprimer librement et en toute sécurité. Avec pour le lecteur, la garantie d’une vérification des sources avant toute publication.