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Pour optimiser vos voyages, êtes-vous prêts à transporter les objets des autres ?

Mettre en relation des particuliers désirant expédier un objet et des voyageurs souhaitant rentabiliser leurs déplacements, c’est l’objectif de deux entrepreneures, qui ont créé Copélican, une plateforme de livraison collaborative.

Le 25/08/2017 par Julie Jeunejean
Mettre en relation des particuliers désirant expédier un objet et des voyageurs souhaitant rentabiliser leurs déplacements, c'est l'objectif de deux entrepreneures, qui ont créé Copélican, une plateforme de livraison collaborative.
Mettre en relation des particuliers désirant expédier un objet et des voyageurs souhaitant rentabiliser leurs déplacements, c'est l'objectif de deux entrepreneures, qui ont créé Copélican, une plateforme de livraison collaborative.

Imaginez, vous devez expédier un objet fragile, encombrant et ayant une grande valeur sentimentale. Une guitare, par exemple. Comment s’assurer que l’instrument arrive à destination en un seul morceau ?

C’est pour répondre à ce problème que Saliha Chekroun et Maâde Guettouche, respectivement diplômées de l’ENSIIE et d’HEC, ont lancé leur service de livraison collaborative entre particuliers.

L’idée leur est venue à l’étranger durant leurs études. Saliha Chekroun a vécu à Londres, effectuant plusieurs déplacements vers la Silicon Valley, pendant que Maâde Guettouche se trouvait à Singapour puis au Cambodge. Toutes deux éprouvent les mêmes difficultés lorsqu’il s’agit d’échanger des objets fragiles ou de valeur avec leurs proches.

Les deux entrepreneures, aujourd’hui âgées de 24 ans, se sont rencontrées en prépa. Toutes deux animées par la volonté d’entreprendre, elles lancent, en novembre 2016, une plateforme collaborative baptisée Copélican. Cette dernière permet à des expéditeurs d’identifier des voyageurs acceptant de transporter leurs objets contre une indemnisation.

Six mois plus tard, elles s’inscrivent au concours StartUpper Academy, organisé par Mohamed Ghilli, investisseur en capital-risque et président de l’association I.D.E.E.S. Cette dernière cherche à favoriser l’ascension sociale par l’éducation des populations des zones défavorisées. Et pour améliorer la présentation de leur projet, elles sont accompagnées par l’accélérateur de start-up The Family.

Elles remportent la finale du concours. À la clé, un chèque de 10 000 euros et un accompagnement par la Station F, l’incubateur fondé par Xavier Niel.

Un service disponible dans plusieurs villes d’Europe

Comment fonctionne Copélican ? L’expéditeur poste une annonce sur la plateforme. Il y indique le type d’objet à livrer, signale si ce dernier est lourd, fragile, encombrant, joint une photo et précise le prix qu’il est disposé à payer. Sont également indiquées les villes de départ, d’arrivée, et la date limite d’envoi. L’expéditeur doit enfin faire valider son profil en renseignant son identité et ses coordonnées.

De son côté, le voyageur poste sur la plateforme une annonce de voyage, où figurent sa ville de départ, celle d’arrivée et ses éventuelles étapes. Il mentionne s’il peut prendre un objet qui tient dans un sac à dos, une valise, un coffre de voiture ou une camionnette et le nombre de kilomètres qu’il est prêt à faire pour récupérer l’objet. Les trajets peuvent s’effectuer en train, voiture, car ou encore ferry.

D’abord lancé en France, le service est désormais disponible dans plusieurs villes d’Europe : Londres, Bruxelles, Genève…

Un moyen pour les voyageurs de rentabiliser leur voyage

À la différence de la plateforme Bring4You, qui propose un service similaire, la start-up se charge de trouver les “Pélicans” grâce à un algorithme de mise en relation.

Une fois la connexion effectuée, l’expéditeur fixe un rendez-vous avec le voyageur et procède à un paiement sécurisé, qui sera reversé au Pélican à l’arrivée. La plateforme – qui assure les objets transportés –, se rémunère en prélevant une commission sur la transaction effectuée. Une fois l’objet arrivé à bon port, le destinataire n’a plus qu’à en accuser réception.
 

“Tout le monde y trouve son compte. L’expéditeur, qui propose un prix, et les voyageurs, qui peuvent rentabiliser leur voyage. On a d’ailleurs pas mal de jeunes sur notre site, qui ne pourrait pas s’offrir le trajet autrement”, affirme Maâde Guettouche.

Sécurité et écologie, deux points sur lesquels insistent les entrepreneures de Copélican

Quand on l’interroge sur les inquiétudes que pourraient avoir certains voyageurs à l’idée de se voir confier des colis contenant des substances illicites, Maâde Guettouche rappelle que “’l’identité de tous les utilisateurs est vérifiée”. Elle ajoute que “les voyageurs se voient toujours confier un objet et non pas un colis fermé” et affirme ne jamais avoir rencontré de problèmes.

Quant aux voyageurs, elle les décrit comme étant très attentionnés. “Récemment, une personne a envoyé des assiettes en céramique de Strasbourg à Paris. Le voyageur s’était chargé d’acheter du papier à bulle pour être sûr de ne pas les abîmer.”

Autre argument avancé, celui de l’écologie : “Copélican optimise les déplacements des voyageurs et réduit l’impact environnemental engendré par les transports à vide ou incomplets”.

Depuis le lancement de la plateforme, plus de 2 000 annonces ont déjà été postées. Pour répondre aux demandes de leurs expéditeurs et voyageurs, Saliha Chekroun et Maâde Guettouche travaillent sur une nouvelle version de leur site, qui sera disponible dès le mois de septembre.
 

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