Coliving : ces entrepreneurs qui décident de vivre et travailler dans un seul lieu

Vivre dans un petit studio hors de prix et travailler seul(e) en pyjama sur son canapé… Si vous faites partie des 830 000 freelances en France, c’est peut-être votre quotidien. Et si, pour rompre avec cet isolement, vous logiez et travailliez dans une maison ou un grand appartement partagé ?

C’est le principe du coliving, un mix de colocation et de coworking. Ses adeptes se réunissent dans des espaces de vie et de travail, où tout est organisé pour s’affranchir des contraintes logistiques et pouvoir se concentrer sur son projet.

“Un concept unique de location d’appartements partagés en coliving pensés pour ton bien être et te rendre heureux”, peut-on lire sur le site de Lime, un service de coliving à Biarritz.

Des résidences collaboratives en plein développement

Importé des État-Unis, plus exactement de San Francisco, le coliving se développe en France et dans le monde.

Ciblant tout particulièrement la génération Y, ce nouveau type de logement permet de remédier aux problème de prix élevé des loyers en ville et à l’isolement des travailleurs indépendants.

“Vivre et travailler ensemble permet de mutualiser ses connaissances et de créer une synergie”, explique Selvina à Ouest-France à propos de son expérience de coliving. 

Le premier espace de coliving parisien, Koalition, propose aujourd’hui 100 places à partir de 800 euros par mois. Il existe également trois HackerHouses – coliving pour les travailleurs du numérique – , dont une est réservée à la gente féminine : la Supernanahouse.
 
Si vous êtes globe-trotteur, certaines agences de coliving proposent des abonnements à l’année pour pouvoir changer de villes et de pays chaque mois. C’est le cas de Remote Year qui permet de choisir entre 23 villes dans le monde (au Pérou, en Thaïlande, en Afrique du Sud, en Argentine ou encore en Chine). Comptez tout de même un acompte de 5 000 dollars, puis 2 000 dollars chaque mois, déplacements entre les logements compris.

L’esprit de communauté

Malgré ces prix élevés, Selvina explique sur cohome que le coliving permet de faire des économies en temps et en argent : pas de perte de temps dans les transports pour se rendre sur son lieu de travail et, surtout, pas d’espace de coworking à payer en plus de son loyer. Sans compter les services inclus.

En général, le coliveur dispose d’un espace privé, qui peut être une simple chambre ou un petit studio avec salle de bain, voire une kitchenette. Il partage avec ses homologues des espaces de vie communs comme la cuisine, le salon, la salle de gym ou de cinéma.

Les résidences de coliving proposent en outre différents services : ménage, blanchisserie, courses, soirées, conférences… Contrairement à un logement traditionnel, les résidents peuvent décider d’y séjourner pour n’importe quelle durée : de quelques semaines à plusieurs mois… voire années.
 
Mais, avant cela, faut-il encore s’adapter à cette vie… d’un genre un peu particulier. Selvina résume ainsi son expérience du co-living à Ouest-France en trois phrases : “Très peu de place pour la vie privée ; Les journées seront difficiles mais passeront vite ; Ne pas parler boulot va être difficile, mais on va essayer”.
 
Cela ne l’a pas empêchée de créer la Supernanahouse à Paris, un espace de création et de partage réservée aux femmes. “Ici des femmes inspirées, visionnaires, passionnées, impliquées et entreprenantes y construisent le monde de demain”, explique-t-elle.

Et vous, seriez-vous prêt à tenter l’expérience du coliving ?

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