Partager la publication "Au Kenya, cinq adolescentes ont créé une application pour aider les victimes d’excision"
Elles ont pour cela créé une application baptisée iCut, encore au stade du développement. Cette dernière permet aux jeunes filles menacées d’excision d’entrer en contact avec des centres de secours. Une idée intéressante dans un pays où 87 % de la population possède un téléphone mobile.
L’appli offre également une aide juridique et médicale aux femmes ayant subi ces mutilations. Téléchargeable sur smartphone, l’interface comporte, selon elles, cinq boutons : “aide”, “secours”, “témoigner”, “informations sur les mutilations génitales” et “commentaires”.
The powerful story of a #WorldPitch team who wants to restore hope to girls in society: https://t.co/VQf6GDhPIz @LakeHub #WednesdayWisdom pic.twitter.com/uSA5wuOaL4
— Technovation (@technovation) 5 juillet 2017
À propos d’une camarade de classe, Purity Achieng explique à la Fondation Thomson Reuters : “Nous étions très proches mais après avoir été excisée, elle n’est jamais revenue à l’école. C’était une des filles les plus intelligentes que je connaissais”.
Des mutilations illégales mais toujours pratiquées
Selon l’association Excision, parlons-en !, elles sont vues par ceux qui la pratiquent comme un rite de passage à l’âge adulte ayant valeur “d’initiation des jeunes filles à leur rôle de femmes”.
Selon les derniers chiffres du rapport de l’UNICEF de 2016, 21 % des femmes kenyanes de 15 à 49 ans sont victimes de mutilation génitale. Au moins 200 millions de filles et femmes en vie aujourd’hui en ont subi, dans 30 pays. Parmi elles, 44 millions ont moins de 15 ans.
L’association Excision, parlons-en ! précise que “les mutilations sexuelles féminines ne présentent aucun avantage pour la santé et entrainent de graves conséquences physiques et psychologiques tout au long de la vie des femmes”.
Elles exposent les filles et femmes victimes d’excision à “des douleurs intenses, des saignements voire une hémorragie” qui peuvent éventuellement entraîner le décès. D’autres complications peuvent survenir par la suite : infections, problèmes urinaires et menstruels, risques à l’accouchement pouvant résulter par la mort de la mère et de l’enfant.
Encourager les filles à devenir des entrepreneures dans la Tech
#TeamRestorers are in San Fransisco. They've had an interview with Voice of America and then had to rest after over 30hrs movement pic.twitter.com/pVkDTumk5q
— LakeHub (@LakeHub) 8 août 2017
En France, il est possible de trouver des informations sur les mutilations génitales féminines sur le site de l’association Excision, parlons-en !