Partager la publication "Yann Arthus Bertrand au Domaine de Longchamp : “Je rêvais d’un endroit qui mélange tout ce que je fais”"
A l’abandon depuis 25 ans
Le parc de 3,5 hectares, qui abrite une tour médiévale et un château du XIXe siècle, est alors à l’abandon depuis 25 ans en dépit de la présence de l’association écologiste qui siège dans des bureaux annexes. Et ne peut financer son entretien.
5 000m2 rénovés
Après deux ans de travaux, le domaine de Longchamp est désormais accessible au public. Le château, qui fut la résidence du baron Haussmann puis du parfumeur René Coty au début du siècle, accueille des salles dédiées aux événements, un auditorium et une exposition permanente sur le film Human de Yann-Arthus Bertrand. Les visiteurs peuvent y visionner huit heures de vidéo inédites ainsi que des photos d’artistes du monde entier.
Le parc, lui, accueille une scène polyvalente pour les événements et un sentier pédagogique avec un hôtel à insectes, des ruches et un potager en permaculture.
Accès gratuit
Pour financer ce lieu, la fondation Good Planet a monté un partenariat avec une entreprise d’événementiel, qui loue le château en semaine pour des événements privés. Et reçoit aussi l’aide de la MAIF, qui financera les frais d’exploitation du domaine pendant au moins trois ans.
“Ce partenariat ne fait que justifier et amplifier ce que nous faisons dans le domaine de l’écologie et de la RSE [responsabilité sociale des entreprises, ndlr], explique Dominique Mahé, président de la mutuelle niortaise. Nous allons voir, avec nos équipes, comment on peut concrètement, au delà du soutien financier pour l’exploitation du domaine et sa gratuité, travailler ensemble. Monter des expositions, des outils pédagogiques sur la solidarité et le respect des personnes… Nous avons un ADN commun !”
Tremplin pour les associations
Tout, sauf héberger les projets à portée écologique et sociale qui y seront présentés. Car si le domaine de Longchamp dispose d’espace pour la communication et l’événementiel, il n’incubera pas d’associations et de start-up sociales. “On y a pensé, mais il n’y a pas la place. Et il y a d’autres lieux à Paris qui font ça très bien, tel l’Hermitage “, estime Yann Arthus-Bertrand.
“Moi, je suis un peu un mendiant professionnel. Cet été, on va recevoir 2 000 enfants. Il faut trouver l’argent pour les sandwichs, les bus, les animateurs… Alors bien sûr, on est souvent critiqués. Mais par des gens qui ne font pas. Je pense qu’il n’y a qu’un moyen de sauver le monde. Le regarder avec moins de scepticisme, moins de cynisme et aimer les gens autour de soi.”