Partager la publication "Recyclable et made in France, ce masque protège motards et cyclistes des microparticules"
De retour en France, ces deux passionnés de moto s’installent à Paris, où il subissent de plein fouet les méfaits d’une exposition aux microparticules toxiques, lorsqu’ils empruntent le périphérique. Ils ne sont pas les seuls. Chaque année, la pollution de l’air cause 48 000 décès prématurés en France. Et le trafic routier en est l’une des causes principales.
Las, ils décident d’investir dans des masques anti-pollution mais l’offre disponible les déçoit : “avec les uns, on a la sensation de suffoquer, le contact avec le visage est inexistant, la bague en métal au niveau du nez est douloureuse, avec les autres ce sont les oreilles qui souffrent”. Ils reprochent aussi à ces masques d’avoir une trop faible durée de vie. “Certains coûtent 30 ou 40 euros mais il faut les jeter tous les deux mois…”, affirme Flavien Hello.
Une fabrication made in Nantes
Pour la conception de leur masque, les deux amis se sont tournés vers Pierre Henry Bor, un jeune créateur de mode, et ont choisi des textiles techniques, dont un néoprène, fabriqué en Suisse et utilisé par l’armée et la haute couture.
“Nous voulions quelque chose qui respire, pour que l’air reste frais en cas de chaleur, précise Flavien Hello, Nous nous sommes donné du mal pour trouver les meilleurs matériaux, jusqu’aux scratch qui ne s’accroche pas aux vêtements, les attaches ont été spécialement conçues pour permettre d’enfiler un casque par dessus le masque.”
Le produit est fabriqué en France, dans un atelier près de Nantes. Enfin, les masques sont conditionnés dans un ESAT (Établissement et Services d’Aide par le Travail) du 13ème arrondissement de Paris, qui participe à l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées.
Une couche de filtration mécanique et électrostatique emprisonne les nanoparticules
À l’intérieur, un filtre jetable composé de plusieurs couches : la première assure une filtration mécanique et électrostatique, qui emprisonne les particules allant jusqu’à 0,001 micromètre. “Il faut savoir que la norme EN149-FFP3 qui est la plus haute norme européenne en matière de masque de protection respiratoire ne demande qu’une filtration maximale de 0,4 micromètre”, souligne Flavien Hello.
La seconde contient du charbon actif, qui traite les odeurs mais filtre aussi les particules dangereuses comme les composés organiques volatiles (COV), le dioxyde de soufre et l’ozone. Enfin, un support en fibre permet au masque de résister à l’usure et de ne pas s’humidifier.
Interchangeable, le filtre se remplace en moyenne tous les 400 kilomètres lorsque l’on circule en agglomération, soit tous les mois et demi et peut être rapporté dans les magasins qui le distribuent pour être recyclé. Une application permet à l’utilisateur d’indiquer le nombre de kilomètres qu’il parcourt, en ville et à la campagne, et de fournir ses données GPS. Grâce à ces informations, l’application calcule le jour où le filtre doit être changé.
Selon la marque, la partie interchangeable coûtera entre neuf et treize euros, lors de la sortie du masque, prévue pour septembre. le masque, quant à lui, sera vendu 89 euros en boutique et par correspondance.
Si R-PUR cible en priorité les motards et les cyclistes, il pourrait aussi s’avérer utile pour les personnes les plus exposées à la pollution aérienne, qui ne sont autre que… les automobilistes.