Partager la publication "Une contre Fashion Week durable et éthique pour faire bouger l’industrie de la mode"
75 millions de personnes, dont 80 % sont des femmes, travaillent dans l’industrie de la mode et du textile. Le plus souvent, ils sont mal rémunérés et exercent dans des conditions invivables. C’est ce contre quoi lutte la Fashion Revolution.
Paris, Lyon, Aix-en-Provence, Nantes, Bordeaux et Roubaix
Le public est invité à venir y suivre des débats, qui porteront cette année sur le thème “Money, Fashion, Power”. Une façon de mieux comprendre les flux d’argent et les schémas de pouvoir dans le secteur de la mode… Et leurs liens avec les salaires des travailleurs et le prix des vêtements.
L’événement sera aussi l’occasion de présenter au public des marques qui proposent une mode plus durable et éthique. We Demain a sélectionné quatre d’entre elles, européennes, à découvrir à la Fashion Revolution Week.
1. KOKOWorld (Pologne)
La marque s’est lancée dans le recyclage du jean. Cette filière est en effet l’une des plus polluantes de l’industrie textile, mélangeant les pesticides, les teintures, le délavage et rejetant du gaz carbonique.
KOKOWorld offre une seconde vie aux jeans, en les transformant en sacs et en sacs-à-dos. Ces derniers seront mis aux enchères et les bénéfices iront à la fondation Window of Life, pour un orphelinat d’Ouganda.
Cette marque indépendante, basée à Londres, confectionne des chaussures véganes et éthiques pour les hommes et les femmes. Fabriquées artisanalement au Portugal avec du cuir végétal italien respectueux de l’environnement, ces chaussures sont 100 % made in Europe.
S’inscrivant dans le mouvement slow fashion, la collection 2017 a été réalisée en collaboration avec Piñatex . Elle inclut notamment des produits à base de fibres d’ananas, totalement exempts de matériaux dérivés des animaux.
Pourquoi utiliser de nouveaux matériaux quand l’industrie du textile en rejette des quantités phénoménales chaque jour ? C’est la question que se sont posée les créateurs d’Aluc, qui ont lancé un concept store consacré à la mode “upcyclée”.
En plus de recycler des matériaux, les créateurs de ce projet travaillent en collaboration avec des projets sociaux locaux et des ateliers d’handicapés.
Cette marque développe un réseau de fournisseurs responsables et de promouvoir une mode étique. Avec des matières biologiques, des teintures végétales, du commerce équitable et la réduction des émissions de dioxyde de carbone.
Il sera possible de rencontrer les fondateurs de cette marque durant la Fashion Revolution Week, à Nantes, dans le cadre de l’événement De l’écologie dans nos fringues, le 27 avril.
Et pour aller plus loin, Fashion Revolution a élaboré plusieurs guides dans lesquels on trouve des idées d’actions pour les marques, les écoles de mode ou les consommateurs.