Partager la publication "Pour ne jamais aller en maison de retraite, ces seniors ont bâti leur coopérative d’habitants"
Un défi pour ces sexagénaires, notamment auprès des banques et des collectivités qu’ils ont réussi à convaincre afin d’obtenir trois prêts à hauteur d’1,9 million d’euros et négociés… sur cinquante ans. “Lorsque j’ai demandé cette somme à mon banquier, sa première réaction a été de tousser”, en rit encore Patrick. “Et puis il a réalisé qu’il n’y avait pas plus de risque qu’avec n’importe quelle entreprise. Si l’un de nous s’en va, un autre prendra sa place.”
Immeuble en paille
En plus des appartements, l’immeuble contient de nombreux espaces collectifs : trois chambres d’amis pour recevoir les enfants et petits-enfants, une salle commune avec cuisine, un atelier bricolage, une buanderie, un bureau pour l’association Chamarel, un local à vélo, un parking, des jardins… Et même des ruches sur le toit !
Visite du #chantier de "#Chamarel – les barges", #habitat collectif en #isolation #paille. Merci à Bati nature, Arkétype Studio, Heliasol pic.twitter.com/VKpORV79CI
— VAD (@assovad) 28 novembre 2016
Vivre ensemble contre « parcs à vieux »
Exit également la spéculation immobilière : pour vivre dans ce petit immeuble écologique, chacun devra payer un loyer mensuel compris entre 600 et 800 euros. Plus une part sociale d’environ 30 000 euros, ajustée selon les moyens de chacun et qui ira à la coopérative. Si l’un d’eux doit un jour partir, cette somme lui sera remboursée au centime près, avec l’inflation mais sans prendre en compte les variations du marché de l’immobilier.
Projet Habitat Coop Chamarel les Barges Vaulx en Velin aboutit avec soutien Region 🙂 pic.twitter.com/FaOf9l4ly0
— Armand Creus (@ArmandCreus) 26 novembre 2015
Coopérative d’habitants
Une victoire qui devrait permettre la multiplication de ce genre d’initiative. “On a des demandes qui émergent de partout en France”, se réjouit Valérie Morel. “Mon téléphone n’arrête pas de sonner !”. Si le prix est bien sûr un facteur clé, l’habitat groupé pour personnes âgées répond, selon elle, à un besoin croissant “d’autogestion et de respect de la personne”. Ça, et le plaisir de consommer son miel fait maison.