Partager la publication "Jacques Chiron, l’homme qui veut dépasser le géant du lait"
Dans les années 1990, le lait bio n’existe pas : pas de marché, pas d’entreprise. Alors, avec cinq autres producteurs de lait, Jacques Chiron se prend à rêver. “Nous voulions créer notre propre filière, sans reproduire les dérives du conventionnel, avec nos valeurs : autonomie, solidarité et consensus. Notre objectif est simple : que le bio supplante l’agriculture conventionnelle, qu’il devienne la règle”, raconte-t-il, avant d’ajouter : “Rien que ça !”
Un autre producteur du secteur, Gérard Thoméré, renchérit : “Bientôt, on sera plus gros que Lactalis”.
Un nain qui ne cesse de grandir
Un mastodonte implanté à Laval, en Mayenne, à qui les producteurs ont arraché, en août, une hausse du prix à 290 euros la tonne. Une victoire qui atténue leur déficit mais qui ne suffit pas à leur assurer un revenu décent.
Biolait, fondé par Jacques Chiron et ses collègues, est un nain du haut de ses 135 millions de litres de lait bio collectés, soit 35 % du lait bio français, le tout pour un prix avoisinant les 450 euros la tonne. Mais un nain qui ne cesse de grandir, passant de six producteurs à plus de 2 000, et 54 salariés. Et bientôt, 400 autres producteurs viendront les rejoindre.
Pression démesurée
“Les laiteries ont mis une pression démesurée sur nos interlocuteurs pour nous empêcher d’exister. Au lieu de nous décourager, cette attitude nous a convaincus de la pertinence de notre projet. C’était bien la preuve qu’on avait raison, ça nous a renforcés.” Lire la suite de l’article dans We Demain numéro 16.
Julie Lallouët-Geffroy.