Partager la publication "Primaire à droite : Sarkophiles, Sarkophobes, Sarkophages"
Avec la complicité (consciente ou non) de tous les supports d’information, toujours prompts à relayer les propos et agissements du “bon client” (c’est-à-dire générateur d’audience, donc de revenus) qu’il représente à leurs yeux.
Plus d’amour inconditionnel
Ils seraient suivis de Bruno Lemaire (15 %) et François Fillon (10 %). Dans l’hypothèse d’un second tour opposant Nicolas Sarkozy à Alain Juppé, l’ancien Premier ministre distancerait toujours l’ex-chef de l’État, avec 63 % d’intentions de vote contre 37 %.
Un rejet de personnalité
Il faut cependant relativiser ces chiffres, en mentionnant un autre sondage (LCI-RTL-Le Figaro/TNS Sofres, réalisé du 22 au 25 août 2016.). Celui-ci indique qu’au premier tour de la primaire, Sarkozy et Juppé feraient jeu égal avec 34 % des intentions de vote, devant Bruno Le Maire (17 %,) et François Fillon (9 %). En cas de duel Juppé-Sarkozy au second tour, Juppé l’emporterait avec 55 % des voix contre 45 %.
Les sirènes de l’extrême-droite
Le second ne prend en considération que ceux qui se disent “certains” de se rendre dans les bureaux de vote les 20 et 27 novembre prochains (7 % seulement des électeurs, par principe plus proches du parti des Républicains).
Il reste trois mois aux candidats avant la tenue des primaires et des retournements peuvent bien sûr se produire, qui permettront aux médias d’entretenir le feuilleton et de garder leurs publics en haleine. Sarkozy fera tout pour reconquérir ceux qui ne croient plus en lui, ou qui sont attirés par les sirènes de l’extrême-droite, laquelle va aussi tenter de peser sur la primaire.
Les Sarkophobes de droite
Mais aussi, phonétiquement, ceux qui souhaitent en être les “fossoyeurs”, tout en lui offrant une sépulture digne de sa grandeur passée (le sarcophage apparu avec les Pharaons). On voit mal en effet comment Nicolas Sarkozy pourrait se remettre politiquement d’une nouvelle défaite, surtout infligée par son propre camp.
Ne pas enterrer Sarkozy trop vite ?
Mais il ne faudrait pas “enterrer” Sarkozy trop vite. Outre son énergie et sa confiance en lui, il disposera pour la primaire des forces et des moyens logistiques du parti qu’il dirigeait depuis deux ans et d’un réseau de soutiens qui tenteront d’éliminer le trublion centriste que représente à leurs yeux Alain Juppé. Tout se jouera en tout cas sur le nombre de Français qui iront voter à cette primaire.