Partager la publication "La vie d’Adèle perd son visa d’exploitation : Au secours, revoilà les puritains !"
Une sacré victoire pour André Bonnet, “l’avocat d’extrême droiture”, comme aime se présenter le cofondateur de cette association dont l’objectif est de “promouvoir les valeurs judéo-chrétiennes”. Elle a déjà à son actif en juillet dernier, l’interdiction aux moins de 18 ans du film Love de Gaspar Noé et, en 2013, celui de Lars Von Trier, Nymphomaniac.
“Défenseurs des vraies valeurs”
Derrière l’interdiction, même momentanée, de la Vie d’Adèle, deux ans après sa sortie en salle (ce qui constitue une première en la matière), se pose la question de l’écoute donnée aux “défenseurs des vraies valeurs” qui, depuis peu, exercent leur courroux vengeur sur les formes d’expression les plus diverses : cinéma, expositions – l’expo Zizi Sexuel à la Villette a failli être victime de leur ire – photographes ou plasticiens…
L’amorale nudité sous toutes ses formes
A priori chantres de la liberté de communication et d’expression, Facebook, Instagram, se révèlent en effet être de sourcilleux Père la pudeur traquant l’amorale nudité sous toutes ses formes : la vénérable Tribune de Genève ou encore le New Yorker ont ainsi vu leurs comptes bloqués pour avoir diffusé une reproduction de L’origine du monde de Courbet ou une Ève seins nus en son paradis originel.
Pas la même vigueur vis à vis d’autres “infractions”
C’est ce que démontre le photographe allemand Olli Walhauer. Ce dernier a publié sur Facebook deux photos : la première mettant en scène une jeune femme nue avec un homme appelant à ne pas “acheter chez les métèques” a été bloquée pour cause de nudité. La seconde, identique, mais avec la jeune femme poitrine couverte est passée, elle, sans problème…