Partager la publication "Ces lampadaires “made in France” capturent le soleil pour éclairer les rues la nuit"
Si le soleil nous éclaire pendant la journée, pourquoi ne le ferait-il pas aussi la nuit ? C’est la question que se sont posés les concepteurs de Smartlight, un “lampadaire solaire” développé par Fonroche, une entreprise basée dans la commune de Roquefort, dans le Lot-et-Garonne.
Grâce à des panneaux photovoltaïques, le réverbère qu’elle a mis au point emmagasine de l’énergie du soleil, puis la stocke dans une batterie qui lui permet d’éclairer la voie publique le soir venu, grâce à des LED basse consommation.
“C’est une solution qui comporte de nombreux avantages, explique Yassine Kerroumi, responsable export de Fonroche, invité à s’exprimer au salon Solutions COP21, organisé au Grand Palais en marge de la Conférence climat de Paris. Car en plus de fonctionner uniquement grâce aux énergies renouvelables, Smartlight ne nécessite pas d’être raccordé au réseau électrique.”
Un investissement vite rentabilisé
À Karachi, au Pakistan, l‘entreprise vient d’achever un projet pilote. Elle y avait installé plusieurs dizaines de lampadaires solaires dans un quartier déshérité de la ville au réseau électrique défaillant, soumis à de fréquentes coupures de courant. “Positive”, l’expérience pourrait se solder par l’installation de 3 500 de ses luminaires photovoltaïques dans les rues de la ville pakistanaise.
Pour s’offrir un lampadaire de Fonroche (livré et installé), une collectivité doit s’acquitter d’environ 3 000 euros, là où un lampadaire classique lui revient environ à 1 700 euros. “Et encore, il faudrait ajouter le coup des armoires électriques et de l’entretien du réseau”, précise Yassine Kerroumi.
Un investissement important, mais vite rentabilisé, assure le responsable export de la société. Car, équipé de panneaux solaires “garantis 25 ans”, le lampadaire ne coûte pas un centime en énergie.
Batteries et panneaux solaires recyclés en fin de vie
Fondée en 2008, Fonroche-Énergie s’est spécialisée dans l’énergie solaire, la méthanisation, la géothermie et l’éclairage autonome. Le groupe, qui compte aujourd’hui 190 salariés, vise l’excellence environnementale. “Notre activité est entièrement alimentée par l’énergie solaire et nous produisons plus que nous ne consommons”, précise Yassine Kerroumi. Quant aux batteries et panneaux solaires équipant ses lampadaires, l’entreprise s’engage à les recycler lorsqu’ils arriveront en fin de vie. Évidemment.