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Sept mois, dix mégapoles : à la rencontre des citoyens qui changent leur ville

Par Louise Andrieu et Nils Van Effenterre, porteurs du projet Capa City.

Le 06/11/2015 par WeDemain
Par Louise Andrieu et Nils Van Effenterre, porteurs du projet Capa City.
Par Louise Andrieu et Nils Van Effenterre, porteurs du projet Capa City.

Bangkok, le 26 octobre 2015
 
Raconter l’histoire de citoyens qui ont fait le choix d’améliorer les conditions de vie dans leur ville, en concrétisant une idée innovante : voilà l’ambition du projet Capa City. Notre terrain de jeu : huit villes asiatiques et deux villes nord américaines. Ce projet se concrétisera par de courts films qui, dans chaque ville parcourue, mettront en lumière des personnalités engagées à l’origine d’initiatives qui contribuent à rendre les villes plus justes, gaies et agréables à vivre.
 
Nous vous écrivons de Bangkok, première étape de notre plongée de six mois dans les mégalopoles asiatiques. À 24 ans, je suis diplômée en science politique et passionnée d’innovation sociale, et gravite dans la “nébuleuse” (parfois trop fictive à mes yeux) de l’économie sociale et solidaire depuis mon entrée à l’université. À mes côtés, Nils Van Effenterre, 24 ans également, ingénieur spécialisé dans les énergies vertes, rêve de monter sa propre entreprise.

Des vidéos pédagogiques

Nos vidéos seront notamment utilisées par l’association New CITYzens , qui conçoit des ateliers pédagogiques pour encourager les jeunes à s’impliquer dans des projets qui améliorent leur quotidien urbain. Chaque atelier débute par un film où l’on voit des citadins qui, aux quatre coins du monde, ont trouvé une solution pour résoudre un problème de leur ville, et surtout, sont allés jusqu’au bout de leurs ambitions.
 
Après une année de préparatifs, nous voilà partis pour une expérience de terrain, qui nous permettra d’aller constater par nous même ce dont nous nous doutons depuis longtemps : le monde fourmille de personnes qui cherchent à façonner le monde de demain en faisant preuve de lucidité, d’originalité et d’une grande volonté.

Qu’allons nous filmer ?

Les projets que nous filmerons seront surtout centrés sur des solutions en faveur de l’égalité femmes-hommes et sur l’écologie en ville, deux enjeux communs aux mégapoles, tout particulièrement asiatiques.

Il s’agit de domaines que nous connaissons un peu, de par nos expériences professionnelles, et dans lesquels nous souhaiterions entreprendre par la suite. Nous serons à l’affût des solutions les plus efficaces aux problèmes urbains, chaque ville ayant ses propres difficultés.

Dans quelles villes ?

Nous avons sélectionné des villes asiatiques (Bangkok, Phnom Penh, Hanoi, Kuala Lumpur, Colombo, Bombay, Bangalore, et Rangoun) car l’ampleur du problème écologique y est exacerbée, en comparaison à nos villes européennes. De même, les femmes souffrent d’un manque important de considération étant bien souvent discriminées dans les villes asiatiques. En témoigne d’ailleurs le faible nombre de femmes au pouvoir: aucune ville d’Asie du Sud-Est de plus de 200 000 habitants n’a pour dirigeant une femme.

De manière plus générale, nous faisons l’hypothèse que le contraste entre développement effréné de ces villes et manque d’infrastructures et de politiques sociales forme un contexte propice au développement d’initiatives locales émanant d’individus. À confirmer…
 
Pour ce qui est de l’Amérique du Nord, terre d’origine de “l’entrepreneuriat social”,  nous avons choisi deux villes, Montréal et New York, pour souligner, en comparaison avec les personnes rencontrées en Asie, que les différences culturelles et économiques n’empêchent pas les individus d’agir à l’échelle locale: le but étant de montrer que partout il est possible d’entreprendre.

En chemin pour une première rencontre avec le fondateur de Bangkok Vanguards : l’occasion de constater une pollution dense sur la Chao Phraya

Après quelques jours à Bangkok, et plutôt accablée par la pollution et les difficultés que nous avons à nous déplacer, j’entends résonner dans ma tête des phrases que l’on m’a confiées en France : “Bangkok, à peine arrivé, tu as envie de partir”, “Bangkok, il ne faut pas y rester plus de trois ou quatre jours !”.
 
Une ville qui pourtant attire des milliers de gens qui souhaitent y trouver du travail, mais aussi de nombreux touristes. Pour garder mon enthousiasme, je me raccroche aux “Tu verras…Bangkok, une ville à part car elle conserve une étonnante spiritualité: tout y est possible”. Mais surtout, je me réjouis du premier film que nous réaliserons dès cette semaine sur Bangkok Vanguards, une entreprise d’éco-tourisme qui souhaite “autonomiser” des communautés défavorisées de la ville en leur donnant les clefs pour monter leur propre business autour d’un tourisme respectueux de leur culture.
 
Dans mes prochains billets pour We Demain je partagerai avec vous nos rencontres, vous ferai voyager dans les coulisses de nos reportages, et vous livrerai nos impressions sur la réalité des entrepreneurs que nous découvrirons.

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