Partager la publication "Une adresse pour chaque point du globe: le défi de What3words"
“La majeure partie de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique du Sud ont ce problème. Imaginez un fonctionnaire effectuant un recensement avec des adresses du type ‘quatrième lampadaire en bas de la rue’… C’est totalement inefficace“, explique Chris Sheldrik à la BBC.
Cet entrepreneur britannique de 33 ans a eu une idée inédite pour contourner le problème : découper le globe en carrés de trois mètres sur trois et leur assigner une adresse composée de trois mots facilement mémorisables. Une adresse consultable sur le site internet de What3words ou sur une appli. Et ce, même en l’absence de réseau mobile.
Divisée en zones de 3 mètres sur 3, la Terre compte au total 57 billions de carrés. Autant d’adresses recensées par What3words. Un chiffre colossal, mais inférieur au nombre de combinaisons offertes par les 40 000 mots du dictionnaire : il existe 64 billions de façons différentes de les regrouper par trois.
Dans un souci de simplicité, l’équipe de What3words a assigné les mots les plus courts aux zones les plus densément peuplées, exclu les homonymes (“vers” et “verres”) ainsi que les mots vulgaires.
D’abord, parce que ces coordonnées géographiques sont difficiles à mémoriser. Mêmes référencés par Google Maps, elles “ne vous permettent pas de vous référer à un endroit fixe, ni de partager ce lieu avec une personne qui n’utilise pas la même application ou qui ne dispose pas d’une connexion des données, ou encore de mémoriser mentalement les coordonnées de l’emplacement”, peut-on lire sur le site What3words.
Expérience pilote à Rio de Janeiro
Pour ouvrir son service à un maximum de pays différents, What3words a entamé la traduction de ses adresses dans plusieurs langues, neuf à ce jour, dont le russe et le kiswahili (Kenya).
Le service est gratuit pour les particuliers mais payant pour les entreprises souhaitant l’adopter. What3words est actuellement en négociations avec les principaux services de cartographie, à l’image de Google Maps, et a déjà été intégré par 25 applications. Et en cas de faillite, l’entreprise a promis de placer l’ensemble de ses données dans le domaine public.
Jean-Jacques Valette
Journaliste à We Demain