Partager la publication "Blablacar, itinéraire d’une start-up à la conquête du monde"
Depuis sa fondation en 2004, sous le nom covoiturage.fr, l’entreprise a connu une croissance fulgurante. Rachetée à son fondateur Vincent Caron par Frédéric Mazzella en 2006, Covoiturage.fr devient leader en France dès 2008 et s’étend à l’Espagne dès l’année suivante, sous le nom de Comuto. Dans ces deux pays, une large communauté d’usagers va alors se développer, permettant à l’entreprise d’y rendre ses services payants.
PAIEMENT EN LIGNE OBLIGATOIRE
La stratégie de Blablacar pourrait se résumer ainsi : se distinguer de la concurrence par la qualité de son service, atteindre une masse critique d’utilisateurs, puis s’octroyer progressivement une commission sur les trajets, une fois le service adopté par une large communauté. Le tout, grâce à l’instauration du paiement en ligne obligatoire
100 MILLIONS DE DOLLARS
En 2011, covoiturage.fr s’exporte en Grande Bretagne. Dans la foulée, il se rebaptise Blablacar, un mot facilement prononçable dans toutes les langues. S’en suit, en 2012, son implantation en Italie, en Pologne, au Portugal, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique, suivis de l’Allemagne en 2013. Blablacar revendique dès lors 5 millions de membres dans 10 pays.
En 2014, la plateforme lève 100 millions de dollars et s’étend à la Turquie, la Russie et à l’Ukraine. Début 2015, alors que son nombre d’utilisateurs a bondi à 20 millions, elle annonce en janvier son installation en Inde puis, en avril, au Mexique.
Densément peuplés, avec des infrastructures ferroviaires peu développées, mais de plus en plus connectés, ces deux pays pourraient être les nouveaux eldorados de l’entreprise française qui souhaite se développer “partout où il y a des routes et des smartphones”, selon les mots de son président.
Jean-Jacques Valette
Journaliste à We Demain