Partager la publication "En France, les toits des zones commerciales seront verts ou ne seront pas"
Car désormais, en France, tous les nouveaux bâtiments situés en zone commerciale devront suivre cet exemple. L’amendement adopté jeudi 19 mars, dans le cadre du projet de loi “pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages” (votée mardi 24 mars à l’Assemblée nationale), prévoit l’installation, sur les toitures, de “dispositifs végétalisés” destinées à rafraîchir l’air ou “de production d’énergie renouvelable”.
Comme la surface minimale de ces dispositifs n’a pas encore été précisée, les associations sont dans l’attente d’une deuxième lecture, ou d’un décret d’application qui en fixerait les normes et les seuils. “Même si cette question n’a pas encore tranchée, l’amendement en soi est un grand pas”, affirme Christophe Aubel, président d’Humanité et Biodiversité. “En attendant, nous allons continuer à inciter les bâtiments existants, dont la structure supporterait de telles installations sans avoir recours à de coûteux travaux d’investissement, à verdir leurs toits également”.
La cinquième façade qui rafraîchit les villes
En effet, les toits végétalisés favorisent l’absorption et le stockage de l’eau de pluie. Une eau qui, lors du processus d’évaporation, rafraîchit l’air ambiant, ce qui permet de réduire l’usage de la climatisation à l’intérieur des bâtiments.
Mais les toits végétalisés génèrent un autre type d’économies d’énergie pour les bâtiments : cette “cinquième façade” améliore leur isolation, notamment au niveau du dernier étage.
L’apport d’énergies renouvelables, enfin, doit aider à couvrir une grande partie de leur consommation.
En hiver, ces gains de consommation sont plus faibles (4,5 %), mais “les économies d’énergies correspondantes [sont] plus importantes”. Seule limite observée par l’Ifsttar : ces toits verts n’amélioreraient que “peu” le confort thermique à l’intérieur des bâtiments.
Ces initiatives visent à rendre les villes, que les chercheurs décrivent comme des
“îlots de chaleur urbains”, plus vivables et moins énergivores. D’autant que la température qui y règne va croissante. Selon une récente étude de l’ONG scientifique Climate Change Central, à l’horizon 2100, New York devrait par exemple connaître les températures de la Floride.Lara Charmeil
Journaliste à We Demain
@LaraCharmeil