Bonne nouvelle pour les utilisateurs de voitures électriques : 16 000 bornes de recharge vont être installées sur le territoire métropolitain entre 2016 et 2019. Ce projet de l’entreprise Bolloré, baptisé « 16k », vient de recevoir le feu vert de l’État, qui a reconnu sa « dimension nationale », selon le Journal Officiel du 6 février 2014.
Concrètement, l’entreprise sera exemptée de la redevance d’occupation du domaine public pour ses bornes. Ce contre quoi l’industriel breton s’engage à investir 150 millions d’euros sur 4 ans afin d’équiper 4 000 communes dans 94 départements du territoire français (Paris étant déjà équipé). L’objectif à terme ? Permettre le développement de la voiture électrique, freinée jusqu’ici par une autonomie trop faible et un manque de points de charge.
Le groupe Bolloré a présenté ses futures bornes comme « intelligentes et connectées, munies d’écrans tactiles permettant le dialogue avec les utilisateurs ». Elles fourniront une charge de 7,4 kilowatts de type « semi-accélérée », permettant de recharger les véhicules deux fois plus vite qu’à domicile.
Mais Bolloré ne s’arrête pas là. Face au succès de ses services d’autopartage à Paris (Autolib’), Lyon (Citiz) et Bordeaux (Bluecub), il prévoit de s’exporter à Londres et Indianapolis en 2015, puis à Singapour et Los Angeles en 2016. En décembre, sa filiale Blue Bus a également signé un contrat de fourniture de bus électriques à la RATP, pour un montant estimé entre 10 et 40 millions d’euros.
Mais le chemin vers l’électrique sera encore long. Seulement 0,6 % des voitures des voitures immatriculées en 2014 fonctionnaient à l’électricité. Un chiffre néanmoins en hausse de 20 % par rapport à 2013.
Jean-Jacques Valette
Journaliste We Demain