Partager la publication "Économie circulaire : le changement ne se décrète pas"
“Ce Jour E aiguise ma curiosité comme visiteur et va me donner l’opportunité de partager nos pratiques avec des entrepreneurs désireux de passer à l’éco-conception“, s’enthousiasme Julien Barreau de Evea-conseils, cabinet fondé en 2005 à Nantes qui rayonne dans toute la France. Le champ d’action du responsable “activités biens et services du quotidien” est vaste : de la multinationale à l’artisan, des trains aux satellites en passant par les jeux vidéo.
Cet ingénieur matériaux qui apprécie de donner un sens à son travail a son “en même temps” à lui. Car il doit à la fois rendre vertueux un produit (ou un service) et lui donner la meilleure fonctionnalité. L’écologie, oui, mais mesurable économiquement. “L’éco-conception n’a d’intérêt que si elle procure un bénéfice consommateur et un meilleur service rendu“. Pour cela, il apprécie de pouvoir proposer à ses clients le “Diag Ecoception” lancé l’an dernier par Bpifrance et l’Ademe pour améliorer la performance environnementale des produits et des services des entreprises grâce notamment à un tarif subventionné à hauteur de 60 ou 70 % selon la taille de l’entreprise.
Après les “Diag Eco-Flux” et “Diag Décarbon’Action” lancés depuis 2020, ce nouveau dispositif offre la possibilité de former leurs équipes à l’écoconception et de faciliter l’intégration de la démarche dans leur stratégie en la mettant en place concrètement et de façon pérenne dans leur organisation. “Ce dispositif est très utile car il y a des dirigeants qui veulent se lancer mais qui ne peuvent aller jusqu’au bout faute de moyens.”
“Même si l’économie circulaire est un axe de la taxonomie européenne, ce n’est pas évident pour les PME, il y a encore des freins car cela suppose du temps et des ressources financières“, renchérit Hélène Quillien, responsable de l’offre diag’action climat chez Bpifrance, qui loue en même temps l’”agilité” de ces petites entreprises pour transformer leurs modèles.
Avec cet outil, la banque permet aux entreprises d’identifier des différents leviers d’action pour aller vers un modèle plus vertueux qu’il s’agisse de la “capacité de réparation ou de réemploi”, des “usages plus économes” de leurs produits ou des “modes de production optimisés”.
“Il ne faut pas résumer l’économie circulaire à la question des déchets, c’est beaucoup plus large, c’est une nouvelle façon d’aborder un modèle économique dans un monde aux ressources limitées.” Depuis trois ans et le lancement du plan Climat de Bpifrance, les signaux sont au vert. “Nous avons accompagnés plus de 2 000 entreprises en 2023 contre 1 100 en 2022.”
Comment expliquer une telle tendance ? S’il y a la pression des donneurs d’ordre, des marchés financiers obligés de respecter les critères ESG dans les investissements, en particulier ceux liés au changement climatique, il y a aussi une volonté en interne dans les entreprises d’aller vers un modèle plus vertueux. “Les dirigeants et les salariés sont aussi des citoyens conscients des efforts à mener.”
Pour découvrir les enjeux autour de la biodiversité, participez à Jour E le 04/04 prochain à Nantes.
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