Partager la publication "LG Industrie : un avenir plus vert avec le béton bas carbone"
Quand cette société vendéenne a été fondée en 1991 par Jean-Jacques Guicheteau, on ne se posait alors pas vraiment de question quant aux méthodes de construction et au béton utilisé. 30 ans plus tard, LG Béton, qui vient de se rebaptiser LG Industrie pour mieux refléter l’évolution de son métier, a revu sa copie en profondeur. “Nous avons conscience des enjeux climatiques actuels et de la nécessité, notamment pour les métiers du bâtiment, de faire évoluer les méthodes. Pour cela, nous avons pris un engagement fort en matière de transition écologique et sociétale. Un engagement qui commence par la direction”, explique Alexandra Gaudin, DG, DRH, Directrice marketing et communication et politique RSE.
Sous la houlette du PDG, Laurent Guicheteau, cinq directeurs généraux se partagent ainsi les fonctions clé de l’entreprise : commerciale, performance, direction industrielle, direction financière et richesses humaines/communication/marketing. “Je supervise la responsabilité sociétale de l’entreprise mais tous les DG adhèrent à la question et poussent leurs équipes – quelque 200 collaborateurs au total – dans ce sens. C’est aussi pour cela que nous avons changé de nom. Cela vient refléter nos efforts pour réduire depuis 2017, de 66 % notre empreinte carbone et atteindre notre objectif de -70 % d’ici 2030″, souligne Alexandra Gaudin.
Actuellement, le secteur du bâtiment dans son ensemble représente 43 % des consommations énergétiques annuelles françaises. Et il génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour apporter sa pierre à l’édifice dans les efforts menés pour réduire ces GES, l’équipe de R&D de LG Industrie explore les multiples solutions possibles. Parmi elles, le recours au béton sans clinker, appelé aussi H-UKR, qui ne contient pas de calcaire et présente une empreinte carbone divisée par 4 par rapport à un ciment traditionnel. “Cela répond aux nouvelles normes décarbonées mais nécessite aussi du temps pour tester ce nouveau matériau sur la durée”, note Alexandra Gaudin. Outre le ciment sans clinker, LG Industrie teste aussi le mixte béton et bois. Un immeuble de deux étages a été bâti avec cette technique mais il faut attendre que les normes évoluent en la matière pour aller plus loin.
Pour réduire les émissions de GES, LG Industrie teste aussi le principe de la construction hors-site. Cela consiste à modéliser les éléments de structure, de façades et les équipements d’un bâtiment via une maquette numérique puis à fabriquer les modules en usine avant de tout acheminer sur le chantier et d’assembler sur place. Résultat : un gain de temps, moins d’ouvriers nécessaires, une utilisation plus optimisée des matériaux, le tri des déchets, pas de nuisance sonore… et donc des économies à la clé. Par exemple, la productivité des équipes sur chantier est estimée à 20 % (intempéries, déplacements, etc.) alors qu’elle est de 80 % en hors-site. Encore peu utilisée en France jusqu’à présent (moins de 5 %), 20 à 30 % des constructions au Royaume-Uni se font déjà selon cette méthode.
Enfin, LG Industrie étudie les solutions pour réutiliser les déchets de chantier. “Il existe des machines capables de réduire ces déchets en granulaires et que l’on pourrait intégrer dans les constructions si les normes évoluent”, précise la DG.
Pour donner une réalité à ce principe, le groupe LG a imaginé un projet de résidence intergénérationnelle conçue majoritairement hors site et utilisant au maximum des matières décarbonées. En outre, ce projet se veut social puisqu’il vient répondre à une double problématique : l’isolement grandissant des séniors et la précarité de logement pour les plus jeunes et les familles monoparentales.
“Ce projet sortira de terre en 2024 sur un terrain proche de notre siège à Sèvremont. Il comprendrait la création d’une vingtaine de logements T2-T3 qui utiliseront différents matériaux innovants et permettront de répondre au défi sociétal actuel. Ce sera un véritable laboratoire qui sera ensuite dupliqué en cas de succès, ce dont nous ne doutons pas”, assure la DG.
Depuis 10 ans déjà, l’eau utilisée par LG Industrie est recyclée. La gestion des eaux pluviales a aussi été optimisée. “Nous vivons à la campagne et nous tenons à nos terres donc cela va de soi de faire attention pour polluer le moins possible. Cela vaut aussi bien dans le cadre de l’entreprise qu’à titre personnel. Par exemple, quand j’ai conçu ma maison, j’ai installé des panneaux solaires et créé un puits canadien. Et mes collègues sont dans la même dynamique, avec notamment des solutions de covoiturage avancées. Nous sommes tous convaincus de la nécessité d’agir et déjà engagés dans la transition écologique et énergétique”, précise Alexandra Gaudin.
Un engagement qui est formalisé par la participation du groupe LG à la Communauté du Coq Vert de Bpifrance depuis sa création. La firme possède d’ailleurs même le“Éclaireur” décerné aux membres les plus actifs. “Nous avons créé un groupe WhatsApp a été créé par Bpifrance dans lequel chacun partage ses bonnes pratiques, demande des conseils… On accompagne aussi d’autres entreprises à progresser en matière d’environnement par le biais de tables rondes et d’informations sur les aides et prêts possibles“, détaille Alexandra Gaudin. Le groupe a également réalisé un Diagnostic Eco-Flux afin de s’assurer de l’optimisation de l’activité en termes d’économies d’énergie et de bilan carbone. Un audit bien venu pour confirmer que l’entreprise est sur la bonne voie… verte.
Cet article a été réalisé grâce au soutien de Bpifrance – La Communauté du Coq Vert
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