Partager la publication "Investisseur, j’étudie depuis 15 ans les limites du capitalisme"
Le livre Destins du Capitalisme transforme le capitalisme pour éviter le destin désastreux de notre économie, notre société et notre environnement.
Je travaille depuis 15 ans comme investisseur en capital dans des start-up. Je suis dans le plus pur sens du terme un capitaliste, investissant de l’argent dans des entreprises, devenant actionnaire et membre de leur conseil d’administration…
Je pratique le capitalisme au jour le jour, pourrait-on dire. Jusque-là, rien de bien nouveau dans cette position entre économie et technologie, où le financement de l’innovation crée les champions d’aujourd’hui et de demain.
Mais je suis aussi philosophe de l’économie, l’étudiant depuis 15 ans. J’ai fait jusqu’à une thèse de philosophie de presque dix ans sur ce satané capitalisme ! Pour tenter de le comprendre, enfin. Car le capitalisme est incompréhensible, un paradoxe vivant qui fait le contraire de ce qu’il dit.
Le paradoxe du capitalisme
Il dit promouvoir la liberté par la concurrence, mais s’attache à l’empêcher par les brevets et le secret, par les marques et les copyrights, par les fusions et acquisitions de concurrents.
Il dit promouvoir le progrès mais l’abandonne dès qu’il le gêne dans sa quête de profit maximum. Combien de start-ups ont été rachetées par de grands groupes pour voir leurs produits arrêtés, transformés ou mis sur l’étagère faute de volonté de les développer ?
Il dit aussi promouvoir l’efficacité mais ne s’intéresse qu’à l’efficacité du capital, oubliant l’environnement, les salariés et même les clients. L’objectif des entreprises capitalistes de maximisation de leurs profits s’oppose au discours capitaliste qui leur fournit la légitimité pour exister.
Comment ce paradoxe si éclatant peut-il continuer à persister sans une remise en question fondamentale ? Il m’a fallu une thèse entière pour apporter une réponse claire à cette question : j’ai découvert que le capitalisme n’était pas un système mais un pouvoir, séparé de l’économie de marché.
Une solution cohérente pour le transformer est ensuite apparue naturellement : une économie écologique, juste et libératrice.
J’ai appelé équinomie cette nouvelle solution au capitalisme. Une économie équitable (par un revenu universel significatif), écologique (l’intérêt de l’environnement au cœur des entreprises avant la maximisation du profit) et équilibrée (une théorie économique réaliste où les contre-pouvoirs sont présents dans les entreprises et sur le marché).
L’équinomie présentée dans le livre Destins du Capitalisme est cet autre destin du capitalisme plus radieux que celui sombre actuel. Le capitalisme peut être transformé pour ne plus dominer, pour ne plus opprimer. Il ne reste qu’à s’en libérer.
Sebastien Groyer Docteur en philosophie et Investisseur en Capital-risque.
Auteur du livre
Destins du Capitalisme, actuellement en
crowdfunding.