Partager la publication "L’union nationale n’est pas un piège, mais une solution"
Au-delà de la “guerre de religions” qu’elle cherche à déclencher, cette stratégie vise plus largement à diviser la société pour la rendre encore plus friable et faible. Pour casser ce qui reste du “vivre ensemble”, afin de créer les conditions d’une guerre civile. Le pays sera alors mûr pour la soumission et l’allégeance à celui qui viendra conquérir ce qu’il en reste.
Nos responsables politiques sont suffisamment intelligents pour le savoir. C’est pourquoi ceux qui sont au pouvoir en appellent, avec raison, à l’union nationale. Mais ceux qui sont dans l’opposition considèrent que c’est un piège qui leur est tendu, plus dangereux à leurs yeux que celui du terrorisme. C’est une faute d’appréciation grave, pour le pays comme pour eux.
Le double piège
Ainsi, le pouvoir appelle à l’unité et à la responsabilité, en cherchant à profiter de l’occasion pour museler l’opposition. Et l’opposition cherche à profiter de l’occasion pour mettre le pouvoir en difficulté. En dénonçant son incapacité à assurer la sécurité des citoyens. En se lançant dans une surenchère de mesures qui permettraient selon elle de réduire ou même de supprimer le risque terroriste.
Difficile, dans la situation actuelle, de donner raison à ceux qui refusent la main tendue, quelque soit le côté où ils se situent. Leur attitude est inacceptable d’un point de vue moral. Elle est en outre inefficace d’un point de vue politique.
Ils cherchent à leur faire croire qu’il suffirait de renforcer les dispositifs sécuritaires, d’interdire ou d’annuler les manifestations de toute sorte (sportives, culturelles…), d’être “inflexibles” plutôt que “laxistes”. Cela reviendrait à supprimer les libertés au prétexte de les garantir. Cela rendrait la vie individuelle insupportable, et la vie collective impossible.
Et cela n’empêcherait pas des terroristes d’aller assassiner des gens chez eux, comme ils l’ont fait récemment avec un couple de fonctionnaires de police près des Mureaux, le 13 juin dernier.
Le terrorisme low cost a de l’avenir
Il est en outre moins prévisible et repérable par les services de renseignement de l’ennemi. Il a donc sans doute de beaux jours devant lui.
Emprisonner ?
Qu’en serait-il aussi de la liberté individuelle de pensée et d’expression, pour laquelle les Français ont défilé après les attentats de janvier 2015, en proclamant “
Je suis Charlie” ? Cela nécessiterait aussi de construire en urgence des prisons (aujourd’hui surpeuplées et foyers de radicalisation), des camps de détention spécifiques (inexistants) ou des lieux de “déradicalisation” (balbutiants). Tout cela bien sûr avec les impôts des Français, et les dettes de leurs enfants.
Renvoyer, exécuter ?
Une méthode inacceptable dans une société laïque, pour laquelle le mot mécréant n’a pas de sens. Et, bien sûr, cela n’aurait aucun effet dissuasif auprès de terroristes pour qui la mort contre l’ennemi est synonyme de victoire et de félicité.
L’union nationale, seule voie possible
Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…