Partager la publication "La France parée pour la révolution des “smart cities”"
Les diseuses de bonne aventure peuvent ranger leur boule de cristal au placard. On sait dorénavant de quoi sera fait le futur de nos métropoles et cela tient en deux mots : “Smart city” (“ville intelligente”, en français). Une révolution qui consiste à repenser totalement l’espace urbain et l’interaction entre les différents acteurs de la ville.
Le concept de « smart city » s’appuie sur les progrès fulgurants des nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC). L’objectif : répondre à nos besoins futurs, tant sur le plan économique, social et environnemental. Un mouvement inéluctable, selon certains observateurs, pour qui nous entamons une “troisième révolution industrielle” capable d’inscrire les métropoles dans une dynamique de développement durable, alors que les ressources énergétiques traditionnelles se tarissent.
Analyses en temps réel
En France, le boîtier Linky, développé par ERDF, est l’un des signes précurseurs de cette révolutions. Son compteur intelligent, aussi appelé “smart meter”, entend permettre aux Français de suivre leur consommation d’électricité et de l’ajuster en fonction de leurs besoins. Avec, à la clé, des économies sur leur facture.
Internet des objets
C’est là, dans la ville la plus peuplée de Chine, qu’est actuellement expérimenté un programme de “numérisation complète”. Celui-ci vise à accompagner ses habitants tout au long de leur journée, de leurs emplettes à leur rendez-vous chez le médecin, en passant par leur lieu de travail. Bienvenue dans l’ère de “l’Internet des objets” : à l’avenir, notre quotidien sera connecté, mesuré, analysé, optimisé.
Lyon, la première ville “smart” de France
En seconde position, on retrouve Lille, qui mène depuis des années une politique volontariste, notamment en matière de gestion intelligente de l’eau. Dans son sillage, c’est toute la région Nord-Pas-de-Calais qui s’est lancée dans un “master plan” pour des lendemains plus durables, avec l’appui de l’économiste Jeremy Rifkin. En à la troisième place du classement, la ville de Nantes qui, en 2013, recevait le titre européen de “Green capitale”.
Si le concept de ville intelligente ne fait pas encore l’unanimité sur l’ensemble du territoire français, de plus en plus de municipalités sont séduites par ses applications et se mettent à leur tour à les tester.
Flou juridique
Reste que cette réorganisation de la ville doit être encadrée par la loi. La ville de demain va récolter de nombreuses données sur nos comportements, nos habitudes, nos déplacements… Comment et par qui la gestion de ces données va-t-elle être assurée ? Si demain, une voiture conduite par ordinateur a un accident, qui sera responsable ? Autant d’interrogations auxquelles il va rapidement falloir apporter des réponses… Car le mouvement s’accélère.
Contact : judith.roussel@outlook.com