Pour le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, les énergies renouvelables marines sont « un ensemble de technologies qui permettent de produire de l’énergie, notamment de l’électricité, à partir de différentes ressources du milieu marin ». Cela intègre donc la production d’énergies marémotrices, qui utilise les mouvements de flux et de reflux des marées, l’énergie hydrolienne, qui se sert des courants marins, l’éolien offshore ou encore l’énergie thermique des mers, qui exploite les écarts de température entre les eaux de surface et les eaux profondes. Autant de ressources qui pourraient représenter 5 % de la consommation d’électricité en France d’ici 2030, à en croire les estimations de la Commission européenne.
Energie marémotrice, la France a une marée d’avance
Un potentiel important à exploiter
L’éolien offshore est l’énergie marine renouvelable la plus développée. Concrètement, les éoliennes utilisent le vent pour produire de l’électricité qui est ensuite exportée à terre par des câbles sous-marins. Selon une étude de l’Agence Internationale de l’Energie conduite en 2000, le potentiel européen techniquement exploitable serait de l’ordre de 313 TWh/an, si l’on considère les sites à moins de 20 km des côtes et de moins de 20 m de profondeur. La France capte une partie non négligeable de ce potentiel.
Depuis quelques années, les investissements sur les littoraux français se succèdent. Depuis avril 2012, six parcs éoliens off-shore ont été commandés, pour une puissance totale de 3 000 MW environ ; le Grenelle de l’environnement avait fixé un objectif de 6 000 MW d’ici 2020. Une telle puissance devrait fournir l’équivalent de la consommation annuelle de 4.5 millions de foyers. La route est encore longue mais la France semble avoir pris son rythme de croisière.
Début juillet, un projet français de centrale flottante, NEMO, a ainsi été désigné lauréat d’un programme européen et a été doté d’un financement de 72 millions d’euros. La centrale, qui devrait fonctionner en Martinique, devrait entrer en service d’ici 4 ans. Une preuve supplémentaire du leadership français en la matière.
Fabien Chatel est chef de projet chez ITE.
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