Les femmes ont toute leur place dans les nouveaux métiers de “plateformes”

p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; color: #121921; -webkit-text-stroke: #121921} p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: justify; font: 12.0px Helvetica; -webkit-text-stroke: #000000} span.s1 {font-kerning: none} span.s2 {font-kerning: none; color: #121921; -webkit-text-stroke: 0px #121921} span.s3 {text-decoration: underline ; font-kerning: none; color: #4787ff; -webkit-text-stroke: 0px #4787ff} 30 % d’ingénieures françaises diplômées en 2015 : peut mieux faire…

Cette année, l’enquête d’Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF) recense près de 30 % d’ingénieures françaises diplômées, contre 21 % en 2014 et 6 % en 1973 ; une progression notable dans un domaine habituellement masculin. Mais si les efforts de communication et les initiatives se multiplient pour encourager les études et carrières d’ingénieures chez les femmes, les résultats sont encore bien faibles.

Non seulement la science a besoin des femmes, de leur créativité et de leur sensibilité, mais beaucoup des métiers de demain, en particulier les métiers de l’Internet et de l’informatique, nécessitent une approche relationnelle au delà du bagage technique. Et comme ces nouveaux métiers se développent plus rapidement que l’ensemble des offres de travail, il est d’autant plus important que les femmes ne manquent pas cette opportunité, au risque de creuser encore les inégalités constatées. p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; -webkit-text-stroke: #000000; min-height: 14.0px} p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Arial; -webkit-text-stroke: #000000} p.p3 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; -webkit-text-stroke: #000000} span.s1 {font-kerning: none} span.s2 {font: 12.0px Helvetica; text-decoration: underline ; font-kerning: none} span.s3 {font: 12.0px Helvetica; font-kerning: none}

Manque de confiance et préjugés

Aujourd’hui, toutes générations confondues, 20,5 % des ingénieurs français sont des femmes ; une position encore médiocre surtout lorsqu’on sait que les filles en filière scientifique représentent près de la moitié de la classe. Mais si l’ambition d’évoluer dans ces domaines d’activités est la même quel que soit le sexe, les femmes redoutent de se lancer dans les métiers des secteurs innovants, jugés plus risqués.

Leur manque de confiance sur leur aptitude à évoluer dans les secteurs scientifiques explique cette évaporation des profils lors du cursus universitaire. Mais pas seulement. L’image du métier d’ingénieur reste encore très cantonnée à des fonctions techniques, rébarbatives et en tous cas peu inspirantes. Or, l’avènement d’Internet et la digitalisation de l’ensemble des industries n’ont jamais été plus prometteurs et porteurs d’avenir. Un nouveau monde est en train de se dessiner et il a assurément besoin de mixité et de féminité.

Un changement qui doit s’opérer via l’éducation et la culture du web

Lors d’interviews que je menais aux États-Unis pour répertorier les meilleures pratiques pour aider les femmes à réussir dans les affaires, je garde en mémoire le témoignage de Margaret Neale, professeur de Management à Stanford. Elle a cité le cas particulièrement parlant de l’université Carnegie Mellon : En retirant de leurs critères d’admission “une forte expérience en informatique et codage”, les candidatures de femmes se sont envolées atteignant même les 40 % en très peu de temps. Ce retour d’expérience est d’autant plus intéressant que les femmes n’ont eu par la suite aucune difficulté à étudier et à maîtriser le langage IT.

Mais pour attirer les candidatures féminines, encore faut-il montrer les extraordinaires débouchés offerts par les nouveaux métiers de “plateformes”. La conquête du web initiée par les GAFA et autres Uber, AirBnB et consorts n’est plus seulement guidée par l’innovation technologique. Le nouvel enjeu de ses marques est la maîtrise de la connaissance clients. La puissance des algorithmes seule ne suffira pas. Elle doit être liée à l’intelligence émotionnelle et à la relation, deux notions particulièrement bien maitrisées par les femmes.

Un mouvement initié par l’émergence de réseaux et de mentoring au féminin

Depuis une dizaine d’années, une multitude de réseaux féminins émergent, comme StartHer ou Women Business Mentoring Initiative, et contribuent à insuffler l’audace qui peut parfois manquer aux entrepreneures et intrapreneures. En parallèle, de nombreux programmes de mentoring – en France comme dans les autres pays occidentaux – permettent à ces dernières de trouver l’accompagnement qu’elles cherchent, pour oser entreprendre ou gravir la hiérarchie dans de grandes entreprises IT ou industrielles.

Mais sans une véritable prise de conscience et une politique encourageant la mixité dans les hautes sphères, les femmes mettront un temps incommensurable pour révéler leurs talents technologiques et managériaux. Les codes doivent changer !

Martine Liautaud.
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; -webkit-text-stroke: #000000; min-height: 14.0px} p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: justify; font: 12.0px Helvetica; color: #1a1718; -webkit-text-stroke: #1a1718} p.p3 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; color: #1a1718; -webkit-text-stroke: #1a1718} span.s1 {font-kerning: none} p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; -webkit-text-stroke: #000000; min-height: 14.0px} p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 13.0px Arial; -webkit-text-stroke: #000000} span.s1 {font-kerning: none} span.s2 {font: 12.0px Helvetica; text-decoration: underline ; font-kerning: none} span.s3 {font: 12.0px Helvetica; font-kerning: none} span.s4 {font: 13.0px Arial; text-decoration: underline ; font-kerning: none; color: #4787ff; -webkit-text-stroke: 0px #4787ff}

Aussi bien présente aux États-Unis (à New York et à Stanford) qu’en France, Martine Liautaud a lancé début 2016 un Fonds de dotation pour la promotion des femmes dans l’économie et le monde des affaires (Women Initiative Foundation).

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