Partager la publication "Organisation du travail : pour plus d’autonomie, de partage des responsabilités et de transparence"
En cette période d’élections, on entend beaucoup de choses concernant les attentes et les aspirations de nos concitoyens. Avec quelques assertions récurrentes.
Comme dans beaucoup de pays occidentaux, les Français ne s’intéresseraient plus à la vie politique, à la chose publique, à ce qui fait l’intérêt général. Leurs relations au système politique, à la démocratie ou aux personnes qui nous gouvernent ne seraient marquées que par la défiance, un pessimisme profond et destructeur. À ce titre, le monde du travail et de l’entreprise n’échapperait pas à cette réalité et ne serait que le reflet d’une situation globale pour le moins anxiogène. Mondialisation, désindustrialisation, chômage de masse ou conditions de travail dégradées.
Mais est-ce bien là le monde que nous connaissons et que nous voulons ? Pas sûr dans le premier cas ; certainement pas dans le second ! Se satisfaire de ce constat réducteur c’est se complaire dans une forme d’auto-flagellation. C’est surtout faire fi des dynamiques et des innovations qui irriguent et régénèrent le monde dans lequel nous vivons, le monde du travail dans lequel nous évoluons.
Repenser l’entreprise et son organisation
Il est évident que nos sociétés aspirent à de nouveaux modes d’organisation. Plus de démocratie directe, de transparence et d’exemplarité en politique. Plus d’autonomie, de partage des responsabilités et de transparence dans les organisations qui régissent nos entreprises.
En ce sens, Holacracy donne l’occasion de répondre à ces nouvelles aspirations dans l’entreprise. Partis du constat que l’organisation classique dite pyramidale, présente dans une très grande majorité d’entreprises, est devenue obsolète et ne permet plus de répondre aux attentes des collaborateurs et de satisfaire réellement aux exigences d’efficacité, ses inventeurs proposent un nouveau système d’organisation.
Bien plus qu’un modèle d’organisation horizontale, Holacracy propose un système dans lequel le patron et le manager abdiquent leur pouvoir absolu au profit de processus partagés et identifiés par tous. Avec pour conséquences des collaborateurs vraiment autonomes et responsables, une organisation claire et efficace, des pouvoirs partagés pour tendre vers des objectifs communs; la raison d’être de l’entreprise. Les résultats sont au rendez-vous. Les collaborateurs ont enfin la chance de pouvoir s’épanouir et se révéler.
Pas une théorie mais une pratique
Bien sûr, Holacracy s’appuie sur un modèle, un cadre, une méthode. Il s’agit bien d’un nouveau système managérial. Mais Holacracy est avant tout le résultat de l’observation et de la pratique, d’une approche empirique mais raisonnée. Son objectif n’est pas de proposer une énième nouvelle théorie de l’organisation. Elle met un cadre, une méthode et déploie des outils et des processus ajustés au contexte de chaque entreprise, association ou administration, où elle est déployée. Mieux, Holacracy est un système évolutif et apprenant. Il ne s’agit pas d’un nouveau dogme mais d’un modèle capable d’évoluer et de s’améliorer, au fil du temps, grâce aux femmes et aux hommes qui la pratiquent.
Déjà en place dans plusieurs centaines d’entreprises dans le monde et dans plusieurs dizaines en France, Holacracy démontre chaque jour son efficacité et sa capacité à répondre aux besoins des entreprises et aux aspirations des collaborateurs. Il ne s’agit de prôner l’entrée de nos démocraties en Holacracy mais simplement de démontrer que le changement est possible voire nécessaire, et qu’il y a sans doute des enseignements à tirer de ce nouveau modèle, qui promet de révolutionner les organisations et le monde du travail.
Bernard Marie Chiquet.
Bernard Marie Chiquet a fondé la société
iGi Partners en 2007 pour comprendre comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et qui permette à l’être humain de libérer ses capacités.