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Après la vague verte, quelles actions concrètes dans les villes écologistes ?

  C’est une petite phrase qui a vite tourné à la polémique. Vendredi 11 septembre, en fin de conférence de presse, le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, déclare renoncer au traditionnel arbre de noël de 17 mètres installé chaque hiver place Bey-Berland. Il évoque un “arbre mort”  et ajoute : “Ce n’est pas du tout notre conception de la végétalisation”.

Une mesure immédiatement décriée par les représentants des autres partis politiques. “J’ai l’impression que ces gens n’aiment pas la fête, n’aiment pas la joie. Dès lors qu’il y a un événement festif – un tour de France, une fête de Noël – ils veulent l’interdire”, a notamment réagi Marlène Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté, sur FranceInfo. Une déclaration qui faisait aussi référence au Tour de France, qualifié quelques jours plus tôt de “machiste et polluant” par le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet, dans un entretien accordé au journal local Le Progrès. 

À lire aussi : La “vague verte” des municipales peut-elle déferler sur les futures élections ?

Mais pour Pierre Hurmic, l’anecdote du sapin de Noël, aussi symbolique soit-elle, n’est que “l’arbre qui cache la forêt” de ses propositions environnementales.

Et en effet, la suppression du sapin de Noël n’est pas la première mesure annoncée par le maire bordelais. Plusieurs décisions ont été prises depuis son élection et les autres municipalités emportées par la “vague verte” ne sont pas en reste.  

Diminution des indemnités de maires

À Poitiers, la première mesure de la nouvelle édile Léonore Moncond’huy a été de diminuer son indemnité de maire de 1500 euros, soit d’un bon tiers. À Strasbourg, Jeanne Barseghian s’est retiré 1 200 euros par mois, tandis que le maire de Lyon, Gregory Doucet, et la maire de Besançon, Anne Vignot, ont tous les deux annoncé une coupe de 1 000 euros dans leurs indemnités.

Investissements dans les transports verts

La plupart des maires EELV avaient annoncé, dans leur campagne électorale, défendre une ville “100 % cyclable” ou “100 % marchable”. Rien d’étonnant à ce que les transports figurent parmi leurs premières mesures.

À lire aussi : Tous à vélo ! De nouvelles pistes cyclables pour se déplacer après le confinement

Au cours de sa conférence de presse, Pierre Hurmic a ainsi annoncé la construction de 30 km de pistes cyclables supplémentaires d’ici la fin de l’année, ainsi que la construction de 12 nouveaux tronçons de couloirs bus-vélo dans la ville de Bordeaux.

La nouvelle municipalité bordelaise souhaite également réformer les tarifs du stationnement automobile, en indexant les prix sur le revenu des habitants. Une tarification imitant le modèle des cantines scolaires, dont les tarifs varient selon les revenus déclarés par les parents.

À Strasbourg, Jeanne Barseghian raffermit sa volonté de poursuivre l’aménagement des pistes cyclables, au rythme de 15 km par an. Des travaux qui profiteront d’un emprunt : 350 millions d’euros au total, répartis entre la rénovation thermique et les nouvelles mobilités. Malgré la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, la maire ne compte pas réduire le montant de cet emprunt.

Premières mesures sociales

La même Jeanne Barseghian a par ailleurs abrogé, le 30 juillet dernier, le très controversé arrêté “anti-mendicité” signé en avril 2019 par l’ancien maire Roland Ries. Il interdisait, de 10h à 20h, l’occupation prolongée des voies publiques de trois secteurs du centre historique, lorsqu’elle était de nature à entraver la libre circulation ou à porter atteinte à la tranquillité publique.

Les premières mesures étaient aussi sociales à Besançon, où la nouvelle équipe municipale a voté le 15 juillet une enveloppe de 1,3 million d’euros pour le soutien économique de 1 400 Bisontins précaires.

Au-delà des mesures concrètes, des positions communes ont également été évoquées par les maires écologistes, notamment contre le déploiement de la 5G. On retrouve ainsi les maires de Strasbourg, Lyon, Tours, Bordeaux, Poitiers, Marseille, Grenoble et Besançon parmi les signataires de la tribune publiée le 13 septembre dans le Journal du Dimanche. Les édiles réclament un moratoire sur le sujet et sont accompagnés par une soixantaine d’élus écologistes ou de gauche.

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