Partager la publication "Au Portugal, une tombola fiscale pour contrer le marché noir"
La carotte plutôt que le bâton. Pour lutter contre la fraude fiscale et combler sa dette abyssale, le Portugal organise depuis de mois de février une grande tombola nationale hebdomadaire. Tous les citoyens peuvent y prendre part et tenter de gagner une voiture de luxe. Seule condition : envoyer une facture d’achat, accompagnée de son numéro fiscal, au service des impôts.
L’action vise à lutter contre le marché parallèle, qui représente 25% du PIB portugais, selon l’observatoire de la fraude de Porto. Avec cette loterie, l’objectif est ainsi pour le gouvernement d’inciter les citoyens à réclamer des factures de la part de leurs commerçants. Chaque numéro fiscal est une chance de gagner supplémentaire, et ce indépendamment de son montant. De quoi transformer tout citoyen lambda en contrôleur des impôts potentiel, le commerçant qui aurait caché une partie de ses revenus pouvant être trahi par une facture envoyée par un client.
10 millions d’euros ont déjà été investis par l’État pour le paiement des lots, qui seront en principe compensés par les rentrées fiscales générées par la tombola. Paulo Nuncio, secrétaire d’Etat aux Affaires fiscales, table en 2014 sur « une augmentation de 50% des factures transmises au fisc ». Des estimations qui, si elles s’appuient sur l’engouement des Portugais pour les jeux de hasard, restent hasardeuses, selon Nuno Gonçalves, spécialiste de l’économie parallèle à l’Université de Porto : « ils seront nombreux à demander des factures. Mais je ne suis pas sûr que l’Etat augmentera ses recettes de façon significative. »
En Europe, ce mode de loterie fiscale avait déjà été adopté en septembre dernier par la Slovaquie. Mais c’est au Brésil que l’État de Sao Paulo a obtenu les meilleurs résultats, en accordant un billet de tombola pour chaque 100 reis (33 euros) de factures déclarées.
L’action vise à lutter contre le marché parallèle, qui représente 25% du PIB portugais, selon l’observatoire de la fraude de Porto. Avec cette loterie, l’objectif est ainsi pour le gouvernement d’inciter les citoyens à réclamer des factures de la part de leurs commerçants. Chaque numéro fiscal est une chance de gagner supplémentaire, et ce indépendamment de son montant. De quoi transformer tout citoyen lambda en contrôleur des impôts potentiel, le commerçant qui aurait caché une partie de ses revenus pouvant être trahi par une facture envoyée par un client.
10 millions d’euros ont déjà été investis par l’État pour le paiement des lots, qui seront en principe compensés par les rentrées fiscales générées par la tombola. Paulo Nuncio, secrétaire d’Etat aux Affaires fiscales, table en 2014 sur « une augmentation de 50% des factures transmises au fisc ». Des estimations qui, si elles s’appuient sur l’engouement des Portugais pour les jeux de hasard, restent hasardeuses, selon Nuno Gonçalves, spécialiste de l’économie parallèle à l’Université de Porto : « ils seront nombreux à demander des factures. Mais je ne suis pas sûr que l’Etat augmentera ses recettes de façon significative. »
En Europe, ce mode de loterie fiscale avait déjà été adopté en septembre dernier par la Slovaquie. Mais c’est au Brésil que l’État de Sao Paulo a obtenu les meilleurs résultats, en accordant un billet de tombola pour chaque 100 reis (33 euros) de factures déclarées.