Cette autorité indépendante composée de 11 experts (climatologues, économistes, ingénieurs, etc.) a été créée à la fin du mois de novembre 2018 par Emmanuel Macron. Sa mission : établir un bilan tous les ans de la politique du gouvernement relative au climat.
La première évaluation, rendue le 25 juin, dresse un panorama assez négatif des efforts fournis par la France pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et propose des pistes pour les réduire – dont cette taxe carbone, mais sous une autre forme.
Des efforts “nettement insuffisants”
“Les efforts de la France sont réels, mais ils sont nettement insuffisants et n’ont pas produit les résultats attendus. Tant que l’action en réponse au changement climatique restera à la périphérie des politiques publiques, la France n’aura aucune chance d’atteindre la neutralité carbone en 2050”, explique au Monde la climatologue Corinne Le Quéré, présidente du Conseil.
Cette neutralité carbone est l’objectif ambitieux que la France s’est fixé elle-même. Un point d’équilibre à partir duquel elle génèrera moins de GES qu’elle est capable d’en absorber ( via ses forêts, ses océans, etc.). Ce qui revient à diviser ses émissions au moins par six. Un objectif qui, selon le rapport, est “techniquement réalisable mais qui implique une transformation de l’économie et de la société à grande échelle”.
Précisément, les efforts actuels sont deux fois moins importants que prévus, alors qu’ils sont censés tripler en 2025, résume Le Monde.
Le transport, l’énergie, le bâtiment… Les gros points noirs
Le bâtiment est l’autre secteur le plus défaillant. La commission constate des “rénovations peu performantes”, “un retard dans l’élimination des chauffages les plus carbonés” et des logements en location qui sont “des passoires énergétiques”.
Le Haut conseil estime que le déploiement des énergies renouvelables est lui aussi trop lent : “Les retards les plus importants concernent le solaire et l’éolien en mer pour l’électricité, ainsi que la biomasse et le solaire thermique pour la chaleur renouvelable.”
L’instance pointe également du doigt la manière dont les budgets carbone sont définis, ne prenant pas en compte toutes les sources de pollution. “Les émissions liées aux transports aériens et maritimes internationaux et aux importations ne sont pas incluses”, précise le conseil.
Repenser la taxe carbone
Une réponse du gouvernement
Bilan de ces réponses dans un an.
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