Comment reconnaître une arnaque dropshipping ?

Cette année, le traditionnel shopping de Noël se fera majoritairement en ligne. Près de deux tiers des Français prévoient de finaliser leurs achats de fin d’année sur Internet, selon une étude de la solution marketing Adot publiée en octobre.

Pratique et rapide, ce shopping virtuel expose toutefois les e-clients aux mirages du dropshipping. Pas illégale, mais pas franchement morale, cette pratique consiste à revendre à un prix plus élevé des produits disponibles sur des marketplaces, comme Amazon ou Aliexpress. 

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Comment cela se passe concrètement ? Le dropshippeur commence par repérer un produit sur Aliexpress par exemple. Il crée ensuite son propre site de vente en incluant le produit, des photos et une description (voire de faux avis de clients) à l’appui, sans oublier de gonfler le prix de départ. Dès qu’une personne achète le produit, le dropshippeur le commandera directement sur Aliexpress en indiquant l’adresse de son client dans le champ d’expédition .

Le client paye donc bien plus cher un article vendu quelques dollars en Chine… tandis que le vendeur empoche une jolie plus-value sans avoir à gérer un stock de marchandises.

Les arnaques de ce type sont légion sur Internet, même si le modèle “ne marche plus depuis au moins cinq ans”, selon Jean-Baptiste Boisseau, du site Signal-Arnaques, interrogé par Le Monde. La multiplication des sites de dropshipping a saturé le marché au point qu’il est aujourd’hui difficile, pour les nouveaux arrivants, de sortir du lot.

La pratique n’étant pas encadrée en France, le dropshippeur doit simplement se conformer aux obligations de la vente à distance, comme la mention d’une date de livraison, l’adresse et le numéro de téléphone du vendeur, l’existence d’un droit à la rétractation et ses modalités etc.

Comment reconnaître du dropshipping ?

Il n’est pas toujours facile de détecter cette pratique, mais certains détails peuvent mettre la puce à l’oreille. 

L’hébergement d’abord : beaucoup de sites de dropshipping passent par Shopify, qui permet de créer rapidement une boutique en ligne à moindre frais. La plateforme détaille même la marche à suivre pour ajouter directement des produits Aliexpress sur sa boutique personnelle.

Une fois sur le site, prenez le temps de consulter les Mentions Légales et Conditions Générales de Vente. S’agit-il d’une entreprise déclarée ? Y a-t-il un numéro de téléphone ? La plupart des boutiques dropshipping ne fournissent qu’une adresse mail pour les contacter.

Une technique infaillible consiste à faire une recherche “image inversée” pour voir si la photo d’un produit apparaît sur un autre site web. Beaucoup de dropshippers réutilisent directement les images Aliexpress ou Amazon sur leur site. Si vous êtes sur un navigateur Google, il suffit de faire un clic droit sur une image puis “Rechercher une image avec Google”, ou de la télécharger et l’importer dans Google Images. Vous pouvez également utiliser des sites dédiés comme TinEye. 

Enfin, le délai de livraison est un autre bon indicateur pour savoir si l’on a affaire, ou non, à du dropshipping. Si votre colis met entre 9 et 12 jours pour arriver, c’est probablement qu’il est expédié de très loin…